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23 mai 2023
Signature du Plan de Travail Annuel entre l'ANPH et le système des Nations Unies à Djibouti
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18 mai 2023
Un tournoi de football pour renforcer la cohésion sociale entre réfugiés et communautés hôtes
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15 mai 2023
Forum Ministériel Régional sur la Migration
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Les objectifs de développement durable à Djibouti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU à Djibouti:
Publication
24 mai 2022
Les Nations Unies mobilisent 2M$ de fonds CERF pour la réponse d'urgence à Djibouti
La République de Djibouti a lancé une alerte à la sécheresse en février 2022 et un appel à la Solidarité Nationale a été lancé par le Président de la République S.E. M. Ismail Omar Guelleh, le 10 mars 2022.
Djibouti, à l’instar du reste de la Corne de l’Afrique fait face à une troisième saison de pluies insuffisantes. Si la sécheresse est une catastrophe naturelle récurrente dans le pays depuis plus d'une décennie, cette dernière année présente cependant une crise sans précédent avec une saison durant lesquelles des températures record ont été enregistrées.
Par ailleurs, le pays fait également face à une importante inflation due à l’augmentation globale des prix des produits alimentaires. Djibouti ayant une faible production nationale, le pays importe jusqu’à 90% des produits de consommation alimentaires et la population se trouve donc particulièrement affectée par cette hausse des prix. Les populations vivant en milieu rural en particulier, qui comprennent 80% des ménages les plus pauvres du pays, sont les plus fragilisées et voit leurs moyens de subsistances sévèrement menacés, ce qui les place en situation d’insécurité alimentaire.
Afin de répondre à cette situation, le gouvernement de Djibouti a mis en place en mars 2022 des mesures de mitigation dans son Plan de Riposte, cependant la capacité du pays à répondre à ces chocs été également affectée par la réduction de son activité portuaire, qui représente près de 85% du PIB national, à la suite du conflit dans l’Ethiopie voisine, principale source des exportations et importations passant par les infrastructures portuaires du pays.
De récentes analyses de l’ONU effectuées en mai 2022 indiquent qu’environ 11% de la population du pays (soit 132 000 personnes) serait actuellement en situation d’insécurité alimentaire aigue et nécessiterait une aide d’urgence. Les projections indiquent une hausse jusqu’à 16% de la population du pays (192 000 personnes) d’ici décembre 2022 tandis que les marchés mondiaux continuent à être affectés par les conflits en cours.
Ce financement de 2 millions USD mobilisés à travers le Fond Central d’Interventions d’Urgence (CERF) des Nations Unies aura donc pour priorité de fournir une réponse d’urgence aux ménages les plus impactés à travers des activités multisectorielles qui viseront à atténuer l'impact de la sécheresse et des chocs aggravants sur les capacités d'adaptation d’un peu plus de 56 000 femmes, hommes, filles, garçons dans les localités rurales des régions d'Ali Sabieh, Arta, Obock, Tadjourah et Dikhil. Cependant il est important de noter que le besoin total est estimé à 9,4 Million USD.
La réponse d’urgence visera notamment à renforcer la sécurité alimentaire immédiate des ménages les plus atteints par des distributions alimentaires et fournira un appui en matière d'alimentation animale et de soins aux ménages agropastoraux dont le cheptel est menacé. Une priorité sera donnée aux femmes chefs de famille, célibataires et/ou veuves et aux personnes vivant avec un handicap.
De plus, des travaux de réhabilitation des équipements de pompage d'eau et des activités d'approvisionnement en eau sont prévus au bénéfice des communautés d'accueil aux réfugiés et migrants qui subissent une pression accrue, ainsi qu’un important volet nutritionnel pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes et des services de protection de l’enfance et de soutien aux victimes de violences basées sur le genre.
La mise en œuvre se fera conjointement par les Nations Unies en collaboration avec le ministère des Affaires Sociales et des Solidarités (MASS) de Djibouti qui coordonne la réponse au niveau national.
A la suite de l’appel à la Solidarité Nationale lancé le 10 mars 2022, une rencontre a eu lieu ce jeudi 19 mai 2022 avec les bailleurs de fonds présents dans le pays afin d’attirer l’attention sur la situation actuelle et mobiliser la solidarité internationale pour répondre à cette crise qui, selon les dernières projections, risque de s’exacerber dans les mois à venir.
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Histoire
30 mai 2022
Seconde phase de la campagne de lutte contre la poliomyélite à Djibouti-ville et les régions
Ce deuxième passage de la campagne de vaccination contre la poliomyélite de 5 jours initiée par le ministère de la santé en collaboration avec l’UNICEF, l’OMS, AFENET et CDC s’est déroulée du 27 au 31 Mars 2022. L’objectif était de vacciner tous les enfants de moins de 5 ans présents sur le territoire Djiboutien pour les protéger contre la poliomyélite.
Ce deuxième tour a pris en compte les besoins spécifiques de chaque région avec notamment plus d’équipes mobilisées sur le terrain afin de réussir cette campagne « de porte à porte ». Nous sommes allés à la rencontre de différents points focaux, responsables et experts pour mieux comprendre les adaptations et les points forts de cette campagne de lutte contre la poliomyélite.
Dr Ibrahim Dimbio, responsable en chef du centre médical hospitalier de Tadjourah « Il y a eu beaucoup d’amélioration sur cette deuxième campagne. Nous avons eu plus de temps de préparation et bien plus de visibilité de nos activités sur ce 2ème tour. Nous avons noté une meilleure adhésion de la population à cette campagne et cela s’explique par la forte mobilisation des équipes sur le terrain. De plus, la communication a été renforcée et une cible plus large a été informée notamment grâce à l’envoi de sms d’information sur les téléphones sur l’ensemble du territoire ».
Dr Ibrahima Koné, expert polio, task force on Global Health, CDC « Nous avons consacré plus de temps à la planification, à la révision des modules de formation et nous assurer que les équipes ont été formé de manière très pratique. Par exemple, avant chaque déploiement, nous faisions un petit rappel pour les équipes de terrain sur les outils de travail tels que la fiche de pointage afin d’être sûre que les messages clés soient bien compris ».
En effet, les superviseurs témoignent également des nombreux efforts fournis pour ce deuxième tour qui sont visibles sur le terrain. « Durant la première phase fin février, sur le terrain, notre campagne de porte à porte était un peu compliquée. On sentait que les gens n’étaient pas très réceptifs. Pour ce deuxième passage, nous avons reçu beaucoup plus de formations sur comment mieux aborder, informer et rassurer les populations sur le processus de vaccination ! Nous faisons notre porte à porte sur ce deuxième tour avec beaucoup plus d’assurance et nous rencontrons moins de contraintes » nous explique Mr Abdi- Fatah Ali Khirdon, superviseur des mobilisatrices du ministère de la santé.
Mr Daoud Ahmed Ali, coordinateur national du programme élargi de vaccination, « Sur l’ensemble du territoire, ce deuxième passage de la campagne de lutte contre la poliomyélite a été un succès. Les équipes du ministère de la santé accompagnées par les experts des différents partenaires ont travaillé conjointement afin d’assurer une meilleure couverture vaccinale sur ce 2ème tour en apportant des solutions sur les insuffisances relevées au 1er tour. Nous pouvons fièrement affirmer que nous avons atteint presque notre objectif. En effet, nous avons pu vacciner 153 189 enfants de moins de 5 ans sur un objectif de départ de 156 194. La réussite de cette couverture vaccinale est atteinte grâce à la volonté et l’engagement du ministère de la santé d’assurer une meilleure coordination et mobilisation des différentes équipes du ministère et des partenaires, d’investir sur une communication adaptée et continue pour soutenir les relais et les mobilisatrices communautaires et d’accentuer le renforcement de capacités des équipes ».
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Histoire
14 juin 2022
Il ne faut pas oublier que l’eau, c’est la vie
L’allégement de la corvée d’eau pour les femmes en milieu rural : Une nécessité à Bondara
Zahra Ismail a 51 ans et vit à Bondara, une ville située à 10 kilomètres au sud de la ville de Dikhil, près de la frontière éthiopienne.
Zahra a 10 enfants ; certains d’entre eux vivent à Djibouti-ville, tandis que ses cinq plus jeunes enfants vivent avec elle dans leur village d’origine. Abdi est le plus jeune, il a 8 ans. Elle nous raconte les difficultés que les habitants du village ont rencontrés depuis 2007, date à laquelle la distribution d’eau courante s’est arrêtée.
Depuis mai 2022, le village s’est doté de deux bornes fontaines à la suite des travaux de réhabilitation de l’adduction d’eau communautaire et à la création d’un réseau de distribution réalisée en partenariat avec la Direction de l’Hydraulique Rurale (DHR) du Ministère de l’Agriculture et de l’Eau, des travaux réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du programme "EU-IGAD #COVID19 Response", financé par l’Union Européenne géré par l'UNOPS, coordonné par l'IGAD et mis en œuvre par la GIZ, l'OIM, le TMEA, l'UNICEF et l'UNOPS et qui vise à renforcer la réponse du gouvernement de Djibouti aux effets de la pandémie de COVID-19 en matière d’approvisionnement en eau potable. Le programme atténue l'impact sanitaire et socio-économique de la pandémie de COVID-19 sur la région de l'IGAD par des actions coordonnées et globales dans 39 sites transfrontaliers de 7 pays.
L’eau est au centre des activités de la journée dans le village de Bondara. La durée de l’approvisionnement en eau varie en fonction de la distance à parcourir pour se rendre au point d’eau qui est un puit traditionnel non protégé, creusé directement dans le lit de l’oued pour puiser de l’eau d’une qualité incertaine. Ainsi, dans certaines conditions extrêmes, la corvée de l’eau peut occuper les femmes une bonne partie de la journée.
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Communiqué de presse
14 juin 2022
L’accès à l'eau renforcé dans le cadre du Programme de Réponse UE-IGAD au COVID-19
Cérémonie de remise d’un camion-citerne dans le cadre de l’amélioration à l’accès à l’eau potable aux populations en général de la région de Tadjourah et particulièrement aux habitants de la sous-préfecture de Dorra, vivant dans des zones reculées régulièrement touchées par les effets de la sècheresse et la pénurie hydrique.
Ce camion a été remis au Ministère de l’agriculture qui a son tour a transféré le véhicule au Conseil Régional de Tadjourah représenté par son président, Monsieur Houssein Omar. Grâce à ce don, fourni avec le généreux soutien de l'Union européenne, le Programme de Réponse EU-IGAD au COVID-19, à travers son partenaire de mise en oeuvre l'UNICEF, entend contribuer à améliorer l'accès à l'eau potable au profit des populations et des enfants de la région et des zones affectées par la sècheresse.
Au côté du Ministre de l’agriculture étaient présents l’Ambassadeur de l’UE à Djibouti, la Représentante de l’UNICEF, ainsi que la Représentante de l’UNOPS.
Ce camion-citerne d’une capacité de 12m3 et d’une valeur de 100,000. 00 $ (environ 17,700,00.00 DJF) va contribuer à acheminer l’eau potable aux populations de la sous-préfecture de Dorra dans un contexte particulier marqué par une sècheresse qui continue à toucher un nombre important de personnes, y compris des enfants, souvent dans des régions éloignées avec peu ou pas d’accès à l’eau.
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Allocution
14 juin 2022
Discours du Représentant du HCR à Djibouti à l'occasion de la formation régionale en faveur des agences de gestion des réfugiés
Honorables participants des Etats membres de l'IGAD
Mesdames et messieurs de différentes institutions et organisations
Bienvenue à Djibouti pour cet événement important qu'est la formation régionale des agences de gestion des réfugiés. Je prends la parole au nom du Bureau régional du HCR pour l'Afrique de l'Est, la Corne de l'Afrique et les Grands Lacs.
Le HCR et l'IGAD ont une longue histoire de collaboration pour la gestion et la protection des réfugiés dans les Etats membres de l'IGAD. Je saisis cette occasion pour féliciter l'IGAD pour les réalisations exceptionnelles obtenues en développant plusieurs cadres pour lutter contre le déplacement forcé. La Déclaration de Nairobi (2017) en est un exemple, qui a servi de modèle pour une grande partie du travail que nous effectuons dans la région sur des réponses globales.
Plus récemment, l'IGAD a de nouveau ouvert la voie avec le lancement d'une plateforme de soutien lors du Forum mondial sur les réfugiés en 2019, dans le but de mobiliser la solidarité pour faire face aux situations de déplacement prolongé à grande échelle dans la région de l'IGAD. Les progrès récents sous la forme d'Initiative de solutions pour le Soudan et le Soudan du Sud, ainsi que le vif intérêt des donateurs à s'engager avec la plate-forme de soutien de l'IGAD, montrent que l'IGAD continue de jouer un rôle positif dans la mobilisation de l'aide en allégeant la pression sur les pays hôtes, en l'autonomisation des réfugiés et en créant des conditions favorables pour un retour durable, sûr et digne dans les pays d'origine.
Les déplacements forcés et la dynamique des solutions dans la région de l'IGAD sont multiformes et comprennent de nouveaux afflux en cours, certains rapatriements volontaires, ainsi que des déplacements externes et internes qui sont induits soit par des conflits, soit par le climat. Ces dynamiques présentent à la fois des défis et des opportunités pour les Etats membres de l'IGAD. Les approches de gestion des réfugiés développées par le Kenya dans le cadre de l'initiative ‘Kalobeyei’ et l'Initiative de solutions dirigée par l'IGAD ont été des modèles de bonnes pratiques dans la mise en œuvre du Pacte mondial pour les réfugiés.
En décembre 2021, le HCR s'est associé à la Communauté de l'Afrique de l'Est et à l’IGAD pour organiser le premier dialogue régional conjoint sur la protection et les solutions avec les Etats membres dans le cadre de nos efforts mutuels pour renforcer l'accès à l'asile et soutenir les Etats à remplir leurs obligations internationales. Le Dialogue nous a offert à tous une plate-forme précieuse pour faire collectivement le point sur les progrès et les défis en matière de protection, d'assistance et de recherche de solutions pour les réfugiés dans notre région.
L'une des principales demandes des participants au Dialogue 2021, dont certains sont présents ici aujourd'hui, était une demande de soutien supplémentaire pour renforcer les capacités des Etats membres. Les Etats membres ont noté que cela pourrait être réalisé grâce à des initiatives de formation ciblées, à l'échange systématique des enseignements tirés et des bonnes pratiques dans la région, ainsi qu'à des visites d'échange entre Etats membres. Les Etats ont également souligné la nécessité d'échanges continus entre les deux entités et, à cet égard, le HCR s'est engagé à organiser un dialogue régional annuel sur la protection pour faciliter ce processus.
Le HCR est d'avis que l'IGAD reste particulièrement bien placée pour jouer un rôle de catalyseur dans la promotion d'une protection globale et de solutions pour les populations déplacées dans la région. Le pouvoir de mobilisation politique de l'IGAD sur le déplacement et d'autres problèmes sociaux se prête à davantage de travail pour soutenir le renforcement des systèmes de gestion des réfugiés dans la région. Grâce à un processus continu de renforcement des capacités et de gestion des connaissances, l'IGAD peut grandement contribuer à la capacité des Etats membres à :
Garantir l'accès à des procédures d'accueil, d'enregistrement et d'asile équitables et efficaces et à des normes de documentation pour les réfugiés dans toute la région de l'Afrique de l'Est.
Renforcer les systèmes nationaux de protection pour prévenir tous les types de violence, d'exploitation ou de coercition, y compris le trafic, la traite et les mouvements irréguliers ciblant les réfugiés, en accordant une attention particulière aux femmes, aux enfants et aux autres catégories vulnérables.
Elaborer des cadres de coordination régionaux et des procédures opérationnelles standard pour faciliter la réintégration durable des rapatriés.
Partager les meilleures pratiques dans l'opérationnalisation du nexus humanitaire-développement-paix, qui peut soutenir l'inclusion des réfugiés et des rapatriés dans les domaines de l'autonomie économique et des moyens de subsistance, de l'éducation et de la santé.
Le HCR est donc très heureux d'apporter son soutien à cette initiative de formation régionale importante et opportune, qui est une réponse propice à la demande de renforcement des capacités des Etats membres.
A la fin de cette session de formation complète, nous espérons avoir renforcé la capacité du personnel clé à informer et à contribuer au renforcement des politiques de gestion des réfugiés dans la région. L'élaboration de politiques régionales de gestion des réfugiés conformes au droit international des réfugiés et des droits de l'homme peut exploiter le capital humain des réfugiés et de leurs hôtes. Il peut également servir d'outil important pour la réalisation des quatre objectifs du Pacte mondial sur les réfugiés.
La vie est un processus d'apprentissage continu. Il y a un vieux proverbe chinois qui dit : « L'apprentissage est un trésor qui suivra son propriétaire partout ». Je vous encourage tous à profiter de cette occasion pour apprendre des facilitateurs ainsi que les uns des autres.
Je vous souhaite une semaine réussie et agréable et vous encourage, lorsque vous retournerez dans vos pays respectifs, à partager ce que vous avez appris ici avec d'autres afin qu'eux aussi puissent bénéficier de vos connaissances.
Merci pour votre attention.
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Histoire
24 mai 2023
Signature du Plan de Travail Annuel entre l'ANPH et le système des Nations Unies à Djibouti
Ce mardi 23 mai s’est tenue la cérémonie de signature du Plan de Travail Annuel entre l’Agence Nationale pour les Personnes Handicapées (ANPH) et le Système des Nations Unies à Djibouti, représentés respectivement par M. Doualeh Said Mahamoud, Directeur de l’ANPH et M. Jose Barahona, Coordinateur résident du Système des Nations Unies (SNU) à Djibouti.
Le Plan de Travail annuel intitulé « Appui aux Personnes Handicapées » couvrant la période de janvier à décembre 2023 s’élève à hauteur d’un montant de 244 733, 33 dollars US$ et s’aligne à la Stratégie Nationale sur le Handicap (2021-2025) et aux priorités du Plan National de Développement ‘Djibouti ICI’, ainsi qu’à plusieurs effets du Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (2018-2024).
Ce Plan de Travail Annuel regroupe notamment plusieurs axes prioritaires du plan d'action budgétisé 2021-2025, intervenant principalement dans les domaines du renforcement de la gouvernance sur la question du handicap ; de l’offre de soins de qualité chez les jeunes (notamment chez les enfants et les adolescents) ; et de l’amélioration de l'accès à l'emploi et l’amélioration de l'apprentissage (avec, par exemple, des initiatives telles que la cartographie des métiers adaptés aux besoins des jeunes en situation d'handicap).
Cette cérémonie de signature vient valider un long processus de travail durant lesquels de nombreuses rencontres bilatérales ont été tenues entre l’ANPH et les agences de l’ONU ; à savoir l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), le Fonds pour l’Enfance des Nations Unies (UNICEF), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Elle témoigne de la volonté du gouvernement de Djibouti ainsi que du Système des Nations Unies à améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec un handicap et à renforcer l’inclusion à tous les niveaux de la société pour un développement socio-économique durable de la République de Djibouti sans laisser personne de côté.
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Histoire
18 mai 2023
Un tournoi de football pour renforcer la cohésion sociale entre réfugiés et communautés hôtes
Pour des jeunes refugiés, déracinées par les guerres et les persécutions, le sport est bien plus qu’un loisir. Il contribue à guérir les plaies du passé et à reconstruire un avenir meilleur en tissant les liens avec leurs communautés d’accueil et renforcer la cohésion sociale.
A cet effet, le Comité International pour l’Aide d’Urgence et le Développement (CIAUD Canada), partenaire du HCR, a lancé un grand tournoi de football dans les villages des réfugiés d’Ali Addeh et de Holl Holl. Dénommé "Tournoi de l'amitié du Ramadan", ce tournoi regroupe 26 équipes dont 14 d’Ali Addeh et 10 de Holl Holl, y compris celles des communautés hôtes.
Le lancement officiel du tournoi a eu lieu, le 26 mars 2023 à Ali Addeh, en présence des autorités de la région d’Ali Sabieh, du Directeur de l’ONG CIAUD, des représentants du HCR, d’ONARS, des communautés des réfugiés et celles des hôtes. Pour l’occasion, les officiels ont offert aux équipes des équipements sportifs dont des maillots, des ballons et des chaussures.
Ces équipes compétiront, dans un esprit de fair-play, au cours du tournoi qui déroulera en deux phases. La première phase permettra de sélectionner l’équipe championne d’Ali Addeh et celle de Holl Holl. Ces deux équipes championnes s’affronteront ensuite en finale. En ce qui concerne la seconde phase, elle opposera l’équipe vainqueur de la phase 1 à celle de la communauté hôte d’Ali Sabieh, du chef-lieu de la région.
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Histoire
15 mai 2023
Forum Ministériel Régional sur la Migration
L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et les ministres du travail de 11 pays de l’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique ont participé à la réunion ministérielle qui s’est tenue du 13 au 17 mars 2023 à Addis Abeba pour discuter des politiques relatives à la migration de la main d’œuvre.
Son Excellence, Monsieur Omar Abdi, Ministre du Travail chargé de la Formalisation et de la Protection, a pris part à cette réunion avec ses homologues de la région. Des représentants du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, du ministère de l’intérieur, du ministère de la femme et famille et du bureau de coordination national pour la migration et en présence de la cheffe de mission de l’OIM Djibouti, ont participé à ces assises.
L’objectif du Forum Ministériel Régional sur la Migration (FRMM) était d'encourager la mobilité de la main-d'œuvre tout en protégeant les droits humains et sociaux, que ce soit à l’intérieur ou à l'extérieur du continent africain. L’engagement de la diaspora était également l’une des thématiques de discussion durant ce Forum Ministériel Régional sur la Migration.
Cette réunion ministérielle a permis aux pays de la Corne et de l’Est de l’Afrique de travailler ensemble pour promouvoir une migration du travail plus sûre, régulière et humaine et pour élaborer des solutions durables aux défis de la migration. Les ministres ont discuté sur les voies et moyens pour renforcer la coopération et la coordination régionales afin de favoriser une croissance économique plus solide et inclusive dans la région.
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Histoire
15 mai 2023
Formation et sensibilisation sur la traite des personnes pour les élus communautaires à l’UNFD
En collaboration avec l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), OIM Djibouti a organisé une formation visant à sensibiliser sur les thématiques relatives à la traite des personnes.
Cette formation avait pour objectif principal de renforcer les capacités d’une trentaine participants composés de la cellule d’écoute de l’UNFD et ainsi que les élus communautaires afin de les former sur les éléments fondamentaux de la traite et l’identification des victimes.
Les participants ont été également sensibilisés sur le mécanisme de référencement existant dans le but d’assurer une réponse rapide et appropriée aux potentiels cas de traite des personnes.
Grâce à cette formation, l’UNFD et l’OIM espèrent renforcer les capacités des participants à détecter et prévenir les cas de traite des personnes, tout en garantissant la protection des droits.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du programme Régional Africain pour la Migration, financé par le Bureau pour la population, les réfugiés et les migrations des Etats-Unis d’Amérique.
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Histoire
16 mai 2023
La journée mondiale de la liberté de la presse célébrée à Djibouti
L’UNESCO en collaboration avec l’Union de la presse Francophone de Djibouti (UPF-Djibouti) a célébré le 3 Mai 2023 la Journée mondiale de la liberté de la presse au Sheraton Djibouti. Ont assisté à cette cérémonie, M. Radwan Abdillahi Bahdon - Ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications, Mme Aïcha Mohamed Robleh - Membre de la Commission Nationale de la Communication, M. Kenedid Ibrahim Houssein - Président de l’UPF-Djibouti, M. Mohamed Moussa Yabeh - Secrétaire-général de la Commission nationale de Djibouti pour l’UNESCO et Mme Zahra Youssouf Kayad - Présidente de l’Institut de Recherche Independante de la Corne d’Afrique (IRICA), ainsi que de nombreux professionnels des médias djiboutiens.
C’est en 1993 que le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l'Assemblée générale des Nations Unies, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l'UNESCO en 1991. Ce fut également une réponse à l'appel de journalistes africains qui, en 1991, ont adopté la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l'indépendance des médias. Trois décennies plus tard, le lien historique établi entre la liberté de rechercher, de communiquer et de recevoir des informations et le bien public reste aussi pertinent qu'il l'était au moment de sa signature.
Cet évenement-anniversaire organisé à Djibouti fut l’occasion de rappeler les engagements respectifs des partenaires présents en faveur de la liberté de la presse. Ce fut aussi une journée de réflexion entre professionnels des médias et chercheurs sur les questions de liberté de la presse et d'éthique professionnelle.
A cette occasion, le Président de l’Union de la Presse Francophone, M. Kenedid Ibrahim Houssein, a ouvert la séance en rappelant le cheminement de la presse djiboutienne de sa création à nos jours, et des defits majeurs qu’elle a connu, notamment avec l’apparition des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Dans son allocution, la Coordinatrice de l’Antenne de l’UNESCO à Djibouti, Mme Idyl Mousse Iye, a rappelé la pertinance de cette celebration vis-à-vis du mandat spécifique de l’Organisation qui vise, entre autre, à promouvoir « la libre circulation des idées par le mot et par l’image » et encourage la liberté d’expression qui contribue au renforcement de la paix, au développement durable, à la promotion des droits de l’homme et à la lutte contre la pauvreté.
Elle a également delivré le Message de la Directrice Générale de l’UNESCO, Mme Audrey Azoulay, produit à l’occasion de cette Journee internationale, et qui affirme :
« La liberté de la presse est la pierre angulaire des sociétés démocratiques. Sans débat d’idées, sans faits vérifiés, sans diversité de perspectives, la démocratie n’est que l’ombre d’elle-même ; et c’est pour le rappeler que cette Journée a été adoptée. » (Lire le Message integral)
Mme Aicha Mohamed Robleh, Membre de la Commission Nationale de la Communication (CNC) a quant a elle déclaré : « La liberté de la presse n’est pas une liberté parmi tant d’autres. La liberté de la presse pour une société, c’est la liberté cardinale, celle dont découlent les autres libertés. C’est celle qui fait qu’une société se libère de ses propres préjugés, de ses propres pesanteurs, mais aussi de ses propres intolérances. C’est donc une liberté programmatique de l’architecture d’une société. Et c’est pourquoi nous devons la cultiver, l’entretenir et la chérir tout à la fois. Car là où dépérit la liberté de la presse, c’est toute une société qui est freinée dans son progrès, dans son développement, dans sa progression vers son futur et vers son avenir.»
Le Ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon, a quant à lui déclaré lors de cette cérémonie : « Nous devrions tous et toutes être attachés à la liberté de la presse et la chérir. Sans presse, les citoyens resteraient dans l’obscurité. Et la puissance publique sans garde-fou. Mais les temps ont changé, et les manières d’informer aussi. L’arrivée des réseaux sociaux bousculent votre profession, en la mettant notamment à la portée de quiconque. Sur ces défis liés au numérique, et sur d’autres encore, il faut engager la réflexion. C’est ce vous allez faire aujourd’hui dans le cadre de ces tables rondes. »
La célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse à Djibouti s’est clôturée par des débats et échanges très enrichissants sur la presse nationale et ses perspectives d’avenir autour, alimentés des présentations et interventions sur les thématiques suivantes:
« Contraintes et opportunités du journalisme à Djibouti » par Dr Aden Omar Abdillahi, Directeur de l’Institut des Etudes politiques au sein du CERD ;
« Reseaux sociaux et jeunes », par Dr Amina Nouh Bouh, vice-présidente de l’Institut de Recherche Indépendant de la Corne d'Afrique (IRICA);
« Genre, inclusion et medias à Djibouti » par Mme Zahra Youssouf Kayad, présidente de l’Institut IRICA.
Placée sous le theme : « Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme », cette célébration en 2023 coincide avec le 75e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et nous rappelle que, comme l’a si bien souligné le Sécrétaire général des Nations unies, Antonio Guteres : « la liberté de la presse est vitale pour les droits humains. »
Voir la vidéo :
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Communiqué de presse
17 janvier 2023
Message de M. Jose Barahona, Coordonnateur Résident des Nations Unies à Djibouti à l'occasion de la nouvelle année 2023
En effet, cette année 2023, nous faisons face à de multiples défis.
Les sècheresses récurrentes de ces dernières années ont laissé un impact persistant sur les populations et leurs moyens de subsistances. La nutrition des populations les plus vulnérables reste une préoccupation. Heureusement, grâce aux pluies et aux interventions humanitaires, la récupération des points d’eau vitaux pour la survie en milieu rural continue. Mais malgré le retour des pluies ces dernières saisons, la situation de nutrition et accès a la nourriture reste un défi pour beaucoup de familles à Djibouti, et beaucoup de travail reste à faire pour soutenir les populations et renforcer leur résilience face aux chocs climatiques.
L‘augmentation des prix des denrées alimentaires qui a secoué le monde au premier trimestre 2022 a été stabilisée, tant au niveau national qu’au niveau global. L’Initiative Céréalière de la Mer Noire, soutenue par les Nations Unies, a permis la reprise de l’acheminement de l’aide humanitaire vers les populations qui en ont le plus besoin et son impact a tout particulièrement été ressenti dans la Corne de l’Afrique et en Afrique de l’Est. Cependant, les dernières projections anticipent un ralentissement marqué et généralisé de la croissance économique globale en 2023 sur les économies avancées ainsi que les économies de marché émergentes et en développement, avant une reprise en 2024.
Mais tout n’est pas sans espoir, bien au contraire. Par-delà ces défis importants, nous ne devons pas manquer d’apprécier et de saisir les nombreuses opportunités que 2023 nous apporte :
L‘accord de paix en Ethiopie, malgré l’instabilité qui persiste encore dans quelques régions, ouvre la voie à la reconstruction économique du pays et la perspective d’un regain des activités d’import-export qui devraient mener à une augmentation de l’activité portuaire à Djibouti.
Par ailleurs, l’intérêt global porté envers la République de Djibouti ne fait que croître tandis que la position du pays comme hub international et porte d’entrée vers le continent africain se renforce. La présence de nombreux pays amis sur le territoire présente de nombreuses opportunités que les multiples partenaires au développement ne manqueront pas de faire fructifier.
Il est important aussi de noter que le Gouvernement de Djibouti s’est engagé à redoubler d’efforts dans la lutte contre le changement climatique et pour la priorisation de la mise en place de nouvelles sources d’énergie dans le pays. Cet agenda rejoint tout naturellement les priorités des Nations Unies et s’aligne, directement ou indirectement, avec la quasi-totalité des Objectifs de Développement Durable. En effet, l’accès à des énergies propres à des prix abordables devrait permettre d’améliorer l’accès des entreprises et de réduire les coûts de production, rendant le pays plus attractif autant pour l’entreprenariat local que pour l’investissement étranger et ouvrant ainsi la voie à une plus grande croissance socio-économique, et l’amélioration de la qualité de vie du Peuple Djiboutien.
Deux autres processus majeurs qui représentent de grandes priorités pour l’année à venir et autant d’opportunités, sont le Recensement Général de la Population et de l’Habitat, ainsi que l’Examen Périodique Universel sur les Droits Humains. Les Nations Unies se sont déjà engagées à mobiliser tous nos efforts pour soutenir le Gouvernement de la République de Djibouti dans leur réalisation.
Enfin, en tant que Coordinateur résident du Système des Nations Unies à Djibouti, j’aimerais ajouter à la liste des opportunités dont les agences onusiennes bénéficient dans le pays, et pour lesquelles je suis personnellement reconnaissant, la présence d’une équipe-pays forte, engagée et solidaire, formée par des collègues compétents, dédiés et passionnés.
Je saisis ainsi cette occasion pour réitérer, au nom de toute la famille des Nations unies dans le pays, notre engagement à œuvrer sans relâche aux côtés de notre partenaire, le gouvernement de la République de Djibouti, pour un développement durable pour tous, sans laisser personne de côté.
Bonne année 2023 !
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Communiqué de presse
15 janvier 2023
Le ministère de la Santé de la République de Djibouti lance le 4ème Tour de la Campagne Nationale de Vaccination contre la Polio pour renforcer l’immunité dans tout le pays
Plus de 150 000 enfants de moins de cinq ans à Djibouti vont recevoir une dose supplémentaire du vaccin contre la poliomyélite. Cette phase fait suite à la 3ème phase de la campagne nationale de vaccination qui a eu lieu le mois dernier, en octobre.
Pour rappel, Djibouti a été déclaré exempt de polio en 2002. Mais, il existe encore des épidémies de poliovirus de type 2 de souche vaccinale dans d’autres pays de la région : ce qui accentue le risque de contamination pour tous les enfants de la Corne de l’Afrique. Cette campagne, à l’instar des trois premiers passages, est une campagne de vaccination supplémentaire qui consiste à administrer aux enfants de moins de cinq ans une dose complémentaire afin de les protéger contre le poliovirus, en plus de leurs vaccinations de routine.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) soutiennent la campagne en fournissant le vaccin oral contre la poliomyélite de type 2 (nOPV2), un vaccin antipoliomyélitique de dernière génération. Les deux agences onusiennes fournissent également un soutien technique aux équipes et au personnel travaillant dans le système de Santé, mais aussi dans le domaine de la surveillance.
« Les épidémies de poliomyélite restent préoccupantes dans la région et représentent, encore aujourd’hui, un risque pour les enfants à Djibouti. Cette dernière campagne de vaccination contre la poliomyélite pour 2022 est une opportunité pour vacciner tous les enfants de moins de 5ans, mais aussi, une chance pour renforcer leurs systèmes immunitaires contre le poliovirus ! Ce 4ème passage est une décision stratégique du ministère de la Santé afin de garantir une couverture vaccinale maximale sur l’ensemble du territoire en appui aux précédentes campagnes de vaccination » a indiqué Dr Reinhilde Van De Weerdt, Représentante de l’OMS à Djibouti.
Au cours de cette campagne, 378 équipes de vaccination vont sillonner, durant cinq jours, chaque quartier et faire du porte-à-porte dans les villes y compris dans les localités les plus éloignées afin de vacciner chaque enfant.
« Les efforts conjoints doivent se poursuivre pour protéger chaque enfant contre les risques et les effets dévastateurs et irrémédiables de la poliomyélite. Il est important de rappeler qu’une infection sur 200 entraîne une paralysie irréversible. Les efforts déployés durant l’année à travers la mise en œuvre de campagnes massives de vaccination, sous le leadership du ministère de la Santé, et la mobilisation des différents acteurs contribueront à faire que chaque enfant de moins de 5 ans soit protégé. Notre objectif est de parvenir à un monde sans polio pour chaque enfant » souligne Mme. Beate Dastel, Représentante de l’UNICEF à Djibouti.
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Communiqué de presse
13 novembre 2022
Huit Milliards de Personnes ; Une Seule Humanité
Des milliards de personnes souffrent ; des centaines de millions sont touchées par la faim, voire la famine. Elles sont plus nombreuses que jamais à se déplacer pour trouver des moyens de s’en sortir et à fuir les dettes et les privations, les guerres et les catastrophes climatiques.
Sauf à combler le gouffre qui sépare les nantis de la planète des plus démunis, nous nous dirigeons vers un monde de 8 milliards d’habitants tiraillé par les tensions et la méfiance, gangréné par les crises et les conflits.
Les faits sont éloquents. Une poignée de milliardaires contrôlent autant de richesses que la moitié la plus pauvre du monde. Les 1 % les plus riches de la planète empochent un cinquième des revenus mondiaux, tandis que les habitants des pays les plus riches ont 30 ans d’espérance de vie en plus que ceux des pays les plus pauvres. Alors que nous observons un accroissement des richesses et une amélioration de la santé au cours des dernières décennies, en parallèle, les inégalités ont également augmenté.
L’accélération de la crise climatique et un relèvement inégal après la pandémie de COVID-19 viennent s’ajouter à ces tendances à long terme et aggraver encore ces inégalités. Nous fonçons tout droit vers le précipice climatique, tandis que les émissions et les températures continuent de grimper. Les inondations, les tempêtes et les sécheresses dévastent des pays qui ne sont pratiquement pour rien dans le réchauffement climatique.
La guerre en Ukraine exacerbe les crises alimentaire, énergétique et financière qui sévissent, frappant de plein fouet les économies en développement. Ce sont les femmes et les filles, ainsi que les groupes marginalisés déjà exposés à la discrimination, qui pâtissent le plus de ces inégalités.
De nombreux pays du Sud sont accablés de dettes colossales et doivent faire face à l’aggravation de la pauvreté et de la faim et aux effets de plus en plus pesants de la crise climatique. Il est peu probable qu’ils puissent investir dans un redressement durable après la pandémie, dans la transition vers les énergies renouvelables ou dans l’éducation et la formation au numérique.
La colère et le ressentiment à l’égard des pays développés atteint le point de rupture.
Les divisions toxiques et la défiance retardent ou bloquent les avancées sur toute une série de questions, du désarmement nucléaire au terrorisme, en passant par la santé mondiale. Il nous faut enrayer ces tendances destructrices, nous réconcilier et trouver ensemble des solutions conjointes à nos difficultés communes.
Pour commencer, il faut admettre que les inégalités rampantes sont un choix, un choix sur lequel les pays développés se doivent de revenir dès ce mois-ci, à l’occasion de la conférence sur le climat en Égypte, puis du sommet du G20 à Bali.
J’espère que la COP27 verra naître un Pacte de solidarité climatique historique, dans le cadre duquel économies développées et émergentes s’uniront autour d’une stratégie commune et conjugueront leurs forces, dans l’intérêt de l’humanité. Les pays les plus riches doivent apporter aux économies émergentes le soutien financier et technique dont elles ont besoin pour abandonner progressivement les énergies fossiles. C’est notre seul espoir d’atteindre nos objectifs climatiques.
J’engage également les dirigeants présents à la COP27 à définir une feuille de route et un cadre institutionnel en vue d’indemniser les pays du Sud des pertes et dommages liés au climat qui, déjà, causent des souffrances terribles.
Le sommet du G20 qui doit se tenir à Bali sera l’occasion d’aborder la situation alarmante des pays en développement. J’ai exhorté les économies du G20 à adopter un plan de relance permettant d’injecter les investissements et les liquidités nécessaires aux pays du Sud et de régler les questions d’allègement et de restructuration de la dette.
Tout en appelant de nos vœux la mise en place de ces mesures à moyen terme, nous travaillons aussi sans relâche avec toutes les parties concernées pour atténuer la crise alimentaire mondiale.
L’Initiative sur l’exportation de céréales par la mer Noire est au centre de cette action. Elle a contribué à stabiliser les marchés et à faire baisser les prix alimentaires. Chaque centième de pourcent peut atténuer la faim et sauver des vies.
Nous nous efforçons également de faire en sorte que les engrais russes puissent circuler sur les marchés mondiaux, qui sont gravement perturbés par la guerre. Les prix des engrais sont trois fois plus élevés qu’avant la pandémie. Le riz, denrée de base la plus consommée au monde, est la culture qui en pâtira le plus.
La levée des derniers obstacles aux exportations d’engrais russes est une étape essentielle vers la sécurité alimentaire mondiale.
Toutefois, malgré tous ces graves défis, il y a aussi des raisons de garder espoir.
Forte de 8 milliards d’habitants, notre planète a les moyens d’offrir de vastes possibilités à certains des pays les plus pauvres, où la croissance démographique est la plus forte.
Grâce à des investissements relativement modestes dans la santé, l’éducation, l’égalité des genres et le développement économique durable, il est possible de créer un cercle vertueux de développement et de croissance et de transformer les économies et les vies.
En quelques décennies, les pays les plus pauvres d’aujourd’hui pourraient devenir les moteurs d’une croissance durable et verte et de la prospérité de régions entières.
Je n’ai jamais douté de l’ingéniosité de l’humanité et j’ai pleine confiance dans la solidarité qu’elle peut manifester. En ces temps difficiles, remémorons-nous les paroles de l’un des plus fins observateurs de l’humanité, le Mahatma Gandhi : « Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité ».
Saisissons l’occasion des grands rendez-vous internationaux de ce mois pour commencer à surmonter les divergences et restaurer la confiance, en respectant les droits et les libertés de chacun des 8 milliards de membres de notre grande famille humaine.
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Communiqué de presse
13 septembre 2022
Les climatologues sont formels: nous allons dans la mauvaise direction
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Genève, le 13 septembre 2022 (OMM)
Nous allons dans la mauvaise direction. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport sans équivoque sur le climat, élaboré par plusieurs institutions sous la coordination de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Ce rapport révèle un profond hiatus entre nos aspirations et la réalité tangible. Sa mise en garde est sans appel: si nous ne prenons pas des mesures beaucoup plus ambitieuses, les effets physiques et socio-économiques du changement climatique seront de plus en plus dévastateurs.
Le rapport United in Science montre que les concentrations de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et d’atteindre des pics sans précédents. Malgré la baisse temporaire qu’elles avaient marquée en raison du confinement, les émissions provenant des combustibles fossiles dépassent aujourd’hui les taux antérieurs à la pandémie. Nous devons consentir à des réductions sept fois plus fortes d’ici à 2030 si nous voulons respecter l’Accord de Paris, en limitant le réchauffement de la planète à 1,5 °C au-dessus des températures préindustrielles.
Les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. La probabilité que la température moyenne durant l’une des 5 prochaines années dépasse de 1,5 °C celle qui prévalait entre 1850 et 1900 est de 48 %. Compte tenu de la persistance du réchauffement climatique, nous ne pouvons pas exclure un franchissement de points de bascule dans le système climatique.
Les villes, qui abritent des milliards de personnes de la planète et qui sont responsables de plus de 70 % des émissions anthropiques, seront confrontées à des incidences socio-économiques de plus en plus grande ampleur. Selon le rapport, qui donne des exemples de conditions météorologiques extrêmes dans différentes régions du monde cette année, ce sont les populations les plus vulnérables qui seront les plus touchées.
«Inondations, sécheresses, canicules, tempêtes violentes, feux de forêt... La situation va de mal en pis et les sombres records se succèdent à un rythme alarmant. Les canicules en Europe, les inondations phénoménales au Pakistan, de graves et longues sécheresses en Chine, dans la Corne de l’Afrique et aux États-Unis révèlent que la démesure de ces catastrophes n’a rien de naturel. Elles sont les conséquences de la dépendance de l’humanité aux combustibles fossiles», a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres.
«Le rapport United in Science de cette année montre que le changement climatique est en passe de gagner une portée destructrice inouïe. Pourtant, alors même que les symptômes s’aggravent rapidement, nous nous enfonçons chaque année un peu plus dans notre addiction aux combustibles fossiles», s’inquiète M. Guterres dans un message vidéo.
«Les climatologues montrent de plus en plus clairement que, dans beaucoup de cas, si les phénomènes météorologiques extrêmes actuels sont devenus plus probables et plus intenses, c’est à cause du changement climatique induit par des activités humaines. Nous avons pu nous en convaincre à plusieurs reprises cette année, par l’observation de réelles tragédies. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons agir pour multiplier les systèmes d’alerte précoce afin de renforcer la résilience aux aléas climatiques, tant actuels qu’à venir, des populations vulnérables. À cette fin, l’OMM mène actuellement une campagne pour garantir que, d’ici à cinq ans, toute la planète bénéficiera d’alertes précoces», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas.
United in Science dresse le bilan des publications scientifiques les plus récentes traitant du changement climatique, de ses incidences et des réactions qu’il suscite. Les conclusions sont sans équivoque: selon ce rapport, il faut de toute urgence atténuer les émissions et s’adapter aux évolutions. Le document a été élaboré conjointement par l’OMM (en particulier la Veille de l’atmosphère globale et le Programme mondial de recherche sur la prévision du temps), le Programme des Nations Unies pour l’environnement, le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, le Programme mondial de recherche sur le climat, le Projet mondial sur le carbone, le Met Office du Royaume-Uni et l’Urban Climate Change Research Network. On y retrouve des déclarations mises en exergue dans le sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Les points saillants du rapport Concentrations des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère
Veille de l’atmosphère globale (VAG) de l’OMM
Les taux atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4) et d’oxyde nitreux (N2O) continuent d’augmenter. La réduction temporaire des émissions de CO2 en 2020 pendant la pandémie a eu peu d’impact sur l’augmentation des concentrations atmosphériques (le CO2 restant dans l’atmosphère après son absorption partielle par l’océan et la biosphère).
Des données provenant du monde entier, notamment des observatoires phares du Mauna Loa (Hawaii, États-Unis) et du cap Grim (Tasmanie, Australie), indiquent que les taux de CO2 ont continué d’augmenter en 2021 et 2022. En mai 2022, la concentration de CO2 a atteint 420,99 ppm au Mauna Loa (contre 419,13 ppm en 2021) et 413,37 ppm au cap Grim (contre 411,25 ppm en mai 2021).
Émissions des GES et bilans planétaires
Projet mondial sur le carbone (GCP)
En 2021, les émissions mondiales de CO2 d’origine fossile sont remontées aux taux de 2019 (avant la pandémie), après s’être ramenées à 5,4 % en 2020 en raison des multiples mesures de confinement. Selon les données préliminaires, les taux planétaires d’émissions de CO2 en 2022 (janvier à mai) sont supérieurs de 1,2 % à ceux de la même période en 2019, en raison d’augmentations aux États-Unis, en Inde et dans la plupart des pays européens. Indépendamment des fortes fluctuations de ces deux dernières années et demie, les émissions de CO2 dues aux combustibles fossiles avaient considérablement diminué dans 23 pays (de nombreux pays européens, le Japon, le Mexique et les États-Unis) au cours de la décennie précédant la pandémie (2010-2019). Un quart des émissions de GES dues à des changements d’affectation des terres sont liées au commerce international de produits alimentaires, et plus de 75 % de celles-ci proviennent du défrichement des terres pour l’agriculture, y compris pour le pâturage. État du climat mondial entre 2018 et 2022 Organisation météorologique mondiale (OMM) Les sept dernières années (2015 à 2021) ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Selon les estimations, la température moyenne mondiale durant la période 2018-2022 (selon les données recueillies jusqu’en mai ou juin 2022) dépasse de 1,17 ± 0,13 °C la moyenne entre 1850 et 1900. Un épisode La Niña a entraîné une légère baisse des températures en 2021/22, mais cet effet sera temporaire. Environ 90 % de la chaleur accumulée dans le système terrestre est stockée dans l’océan. Or, la teneur en chaleur de l’océan entre 2018 et 2022 était plus élevée qu’au cours de toutes les autres périodes de 5 ans précédentes, les taux de réchauffement de l’océan marquant une augmentation particulièrement forte au cours des deux dernières décennies. Prévisions climatiques mondiales pour 2022-2026 Met Office du Royaume-Uni / OMM / Programme mondial de recherche sur le climat Selon les prévisions, durant la période 2022-2026, les températures moyennes annuelles de la planète à proximité de la surface dépasseront les valeurs moyennes préindustrielles (1850-1900) de 1,1 °C à 1,7 °C. La probabilité que la température mondiale moyenne annuelle près de la surface dépasse temporairement de 1,5 °C les niveaux préindustriels pendant au moins une des cinq prochaines années est de 48 % – et elle augmente avec le temps. Il n’y a toutefois qu’une faible probabilité (10 %) que le réchauffement moyen par rapport à l’ère préindustrielle dépasse cette limite au cours des cinq années. Le plafond de réchauffement de 1,5 °C défini dans l’Accord de Paris a été fixé dans une perspective pluriannuelle, mais on s’attend à ce que, de plus en plus régulièrement, une année donnée dépasse la limite de 1,5 °C à titre individuel à mesure que s’élèvent les températures de la planète. Il y a une probabilité de 93 % qu’au moins une année parmi les cinq prochaines soit plus chaude que l’année la plus chaude jamais enregistrée (2016) et que la température moyenne durant 2022-2026 soit supérieure à celle des cinq dernières années. Insuffisance des engagements Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) Sans un renforcement des mesures d’atténuation, la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris sera définitivement compromise. De nouveaux engagements nationaux d’atténuation pour 2030 laissent entrevoir une réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais ils restent insuffisants. Ils devraient être quatre fois plus ambitieux pour nous remettre sur la voie d’une limitation du réchauffement à 2 °C et sept fois plus pour une limitation à 1,5 °C. Selon les estimations (établies avec une probabilité de 66 %) pour le XXIe siècle, le réchauffement planétaire se situera à 2,8 °C (entre 2,3 °C à 3,3 °C) si l’on s’en tient aux politiques actuelles, ou à 2,5 °C (entre 2,1 °C et 3,0 °C) si l’on respecte les engagements nouveaux ou actualisés. Collectivement, s’ils s’en tiennent aux politiques actuelles, les pays ne parviendront pas à respecter leurs engagements nouveaux ou actualisés. Points de bascule du système climatique Programme mondial de recherche sur le climat (PMRC) De nouvelles recherches sur les points de bascule (seuils critiques au-delà desquels un système se réorganise, souvent de manière soudaine et/ou irréversible) seront cruciales pour mieux définir le coût, les avantages et les limites potentielles des mesures d’atténuation des risques et d’adaptation au climat à l’avenir. La circulation méridienne océanique dans l’Atlantique est un facteur important de la répartition de la chaleur, du sel et de l’eau dans le système climatique, à l’échelle tant régionale que mondiale. Selon des recherches récentes, cette circulation serait aujourd’hui plus faible qu’à toute autre époque du dernier millénaire. La fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, qui est également considérée comme un important point de bascule, aurait des répercussions à l’échelle planétaire, car elle entraînerait une élévation considérable du niveau de la mer durant des centaines ou des milliers d’années. Les points de bascule régionaux, tels que le dessèchement de la forêt équatoriale amazonienne, pourraient avoir de lourdes conséquences sur le plan local, de même que des répercussions mondiales par suite de réactions en chaîne. Parmi les autres exemples figurent les sécheresses régionales, qui ont une incidence sur le cycle mondial du carbone et perturbent les grands systèmes météorologiques tels que les moussons. Dans certaines régions, les effets combinés de la hausse des températures et de l’augmentation de l’humidité pourraient prendre une ampleur redoutable au cours des prochaines décennies. Des points de bascule physiologiques pourraient ainsi être atteints, au-delà desquels la population ne pourrait plus travailler en plein air sans assistance technique. Changement climatique dans les villes Réseau de recherche sur le changement climatique urbain Les villes, qui abritent 55 % de la population mondiale (4,2 milliards de personnes), sont responsables de près de 70 % des émissions d’origine humaine. Elles sont aussi extrêmement vulnérables aux effets du changement climatique, étant exposées aux risques considérables que représentent, notamment, la multiplication des fortes précipitations, l’accélération de l’élévation du niveau de la mer, les grandes inondations côtières à répétition et les canicules. Ces impacts exacerbent les problèmes et les inégalités socio-économiques. À l’échelle mondiale, d’ici aux années 2050, plus de 1,6 milliard de personnes vivant dans plus de 970 villes seront régulièrement exposées à des températures moyennes trimestrielles d’au moins 35 °C (95 °F). Entre mars et mai 2022, Delhi a connu cinq vagues de chaleur, marquées par des températures sans précédent atteignant 49,2 °C (120,5 °F). La moitié de la population de Delhi vivant dans des quartiers à faibles revenus, très vulnérables aux canicules, ces canicules ont eu des conséquences socio-économiques dévastatrices et de graves effets sur la santé publique. Les villes et agglomérations côtières de faible altitude, telles que Bangkok (Thaïlande), Houston (États-Unis) et Venise (Italie), risquent fort d’être confrontées à une multiplication et une aggravation des inondations côtières par suite de l’élévation du niveau de la mer, d’ondes de tempête et de la subsidence. Les municipalités ont un rôle important à jouer dans le contexte du changement climatique: elles doivent de toute urgence appliquer à grande échelle des mesures d’atténuation inclusives, de même qu’augmenter la capacité d’adaptation de milliards d’habitants. Le moment est venu d’intégrer dans la dynamique urbaine les mesures favorables à l’adaptation, à l’atténuation et au développement durable. Incidences socio-économiques des phénomènes météorologiques extrêmes Programme mondial de recherche sur la prévision du temps (PMRPT) Les catastrophes météorologiques, climatiques et hydrologiques ont augmenté d’un facteur 5 au cours des 50 dernières années, causant des dommages qui se chiffrent à 202 millions de dollars des États-Unis par jour. À mesure que s’affinent les techniques de détermination des facteurs déclenchants, les scientifiques font apparaître plus clairement le lien entre le changement climatique d’origine anthropique et les phénomènes extrêmes observés, tels que les vagues de chaleur, les fortes précipitations et les cyclones tropicaux. Les phénomènes météorologiques extrêmes ont des incidences socio-économiques de longue durée, surtout au sein des communautés les plus vulnérables, qui sont aussi souvent les moins bien équipées pour réagir, se rétablir et s’adapter. Plusieurs cyclones tropicaux successifs ont frappé le sud-est de l’Afrique, causant des ravages à Madagascar. L’initiative World Weather Attribution a établi que le changement climatique avait probablement augmenté l’intensité des précipitations qu’ils avaient entraînées. Lorsque l’atmosphère se réchauffe, elle retient davantage d’eau, ce qui, généralement, intensifie les saisons pluvieuses et les précipitations. Si les émissions de GES se poursuivent et si les températures continuent de s’élever, les épisodes de fortes précipitations deviendront plus fréquents. En juin et juillet 2022, l’Europe a été touchée par deux vagues de chaleur et de sécheresse extrêmes. En juillet, le Portugal a enregistré un pic de température de 47,0 °C, une chaleur sans précédent dans le pays. Parallèlement, le Royaume-Uni passait pour la première fois la barre des 40 °C. Selon l’initiative World Weather Attribution, le changement climatique d’origine anthropique avait au moins décuplé la probabilité d’une canicule au Royaume-Uni. Les canicules estivales présentent un risque important pour la santé humaine, en particulier pour les personnes âgées et les infirmes. D’autres facteurs, tels que les conditions socio-économiques, l’urbanisation (la présence d’îlots de chaleur urbain) et l’incapacité de faire face aux dangers, peuvent aussi accroître la vulnérabilité. Selon les premiers rapports, les vagues de chaleur ont entraîné la mort de plusieurs milliers de personnes. Systèmes d’alerte précoce: adaptation au changement climatique et réduction des risques de catastrophe OMM/Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes À l’heure où entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des conditions qui les rendent extrêmement vulnérables au changement climatique, il est plus impératif que jamais que la communauté internationale prenne des mesures ambitieuses, non seulement pour atténuer les émissions, mais aussi pour s’adapter au changement climatique, et plus particulièrement aux
phénomènes météorologiques extrêmes et aux événements composites, qui peuvent avoir des répercussions socio-économiques de longue durée. Les systèmes d’alerte précoce sont des mesures d’adaptation efficaces: ils sauvent des vies, réduisent les pertes et les dommages, et ont un bon rapport coût-efficacité. Moins de la moitié des pays du monde disent disposer de systèmes d’alerte précoce multidangers (MHEWS). La couverture est particulièrement faible en Afrique, dans les pays les moins avancés et dans les petits États insulaires en développement. L’une des grandes priorités à l’échelle planétaire est de faire en sorte que, d’ici à cinq ans, tous les habitants de la planète soient protégés par ces systèmes. La réalisation de cet objectif nécessitera une collaboration entre divers acteurs et des solutions de financement innovantes. Download the report here.
Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int; tél. port.: +41 (0)79 709 13 97). L’Organisation météorologique mondiale est l’organisme des Nations Unies qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau - Site Web: public.wmo.int
Projet mondial sur le carbone (GCP)
En 2021, les émissions mondiales de CO2 d’origine fossile sont remontées aux taux de 2019 (avant la pandémie), après s’être ramenées à 5,4 % en 2020 en raison des multiples mesures de confinement. Selon les données préliminaires, les taux planétaires d’émissions de CO2 en 2022 (janvier à mai) sont supérieurs de 1,2 % à ceux de la même période en 2019, en raison d’augmentations aux États-Unis, en Inde et dans la plupart des pays européens. Indépendamment des fortes fluctuations de ces deux dernières années et demie, les émissions de CO2 dues aux combustibles fossiles avaient considérablement diminué dans 23 pays (de nombreux pays européens, le Japon, le Mexique et les États-Unis) au cours de la décennie précédant la pandémie (2010-2019). Un quart des émissions de GES dues à des changements d’affectation des terres sont liées au commerce international de produits alimentaires, et plus de 75 % de celles-ci proviennent du défrichement des terres pour l’agriculture, y compris pour le pâturage. État du climat mondial entre 2018 et 2022 Organisation météorologique mondiale (OMM) Les sept dernières années (2015 à 2021) ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Selon les estimations, la température moyenne mondiale durant la période 2018-2022 (selon les données recueillies jusqu’en mai ou juin 2022) dépasse de 1,17 ± 0,13 °C la moyenne entre 1850 et 1900. Un épisode La Niña a entraîné une légère baisse des températures en 2021/22, mais cet effet sera temporaire. Environ 90 % de la chaleur accumulée dans le système terrestre est stockée dans l’océan. Or, la teneur en chaleur de l’océan entre 2018 et 2022 était plus élevée qu’au cours de toutes les autres périodes de 5 ans précédentes, les taux de réchauffement de l’océan marquant une augmentation particulièrement forte au cours des deux dernières décennies. Prévisions climatiques mondiales pour 2022-2026 Met Office du Royaume-Uni / OMM / Programme mondial de recherche sur le climat Selon les prévisions, durant la période 2022-2026, les températures moyennes annuelles de la planète à proximité de la surface dépasseront les valeurs moyennes préindustrielles (1850-1900) de 1,1 °C à 1,7 °C. La probabilité que la température mondiale moyenne annuelle près de la surface dépasse temporairement de 1,5 °C les niveaux préindustriels pendant au moins une des cinq prochaines années est de 48 % – et elle augmente avec le temps. Il n’y a toutefois qu’une faible probabilité (10 %) que le réchauffement moyen par rapport à l’ère préindustrielle dépasse cette limite au cours des cinq années. Le plafond de réchauffement de 1,5 °C défini dans l’Accord de Paris a été fixé dans une perspective pluriannuelle, mais on s’attend à ce que, de plus en plus régulièrement, une année donnée dépasse la limite de 1,5 °C à titre individuel à mesure que s’élèvent les températures de la planète. Il y a une probabilité de 93 % qu’au moins une année parmi les cinq prochaines soit plus chaude que l’année la plus chaude jamais enregistrée (2016) et que la température moyenne durant 2022-2026 soit supérieure à celle des cinq dernières années. Insuffisance des engagements Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) Sans un renforcement des mesures d’atténuation, la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris sera définitivement compromise. De nouveaux engagements nationaux d’atténuation pour 2030 laissent entrevoir une réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais ils restent insuffisants. Ils devraient être quatre fois plus ambitieux pour nous remettre sur la voie d’une limitation du réchauffement à 2 °C et sept fois plus pour une limitation à 1,5 °C. Selon les estimations (établies avec une probabilité de 66 %) pour le XXIe siècle, le réchauffement planétaire se situera à 2,8 °C (entre 2,3 °C à 3,3 °C) si l’on s’en tient aux politiques actuelles, ou à 2,5 °C (entre 2,1 °C et 3,0 °C) si l’on respecte les engagements nouveaux ou actualisés. Collectivement, s’ils s’en tiennent aux politiques actuelles, les pays ne parviendront pas à respecter leurs engagements nouveaux ou actualisés. Points de bascule du système climatique Programme mondial de recherche sur le climat (PMRC) De nouvelles recherches sur les points de bascule (seuils critiques au-delà desquels un système se réorganise, souvent de manière soudaine et/ou irréversible) seront cruciales pour mieux définir le coût, les avantages et les limites potentielles des mesures d’atténuation des risques et d’adaptation au climat à l’avenir. La circulation méridienne océanique dans l’Atlantique est un facteur important de la répartition de la chaleur, du sel et de l’eau dans le système climatique, à l’échelle tant régionale que mondiale. Selon des recherches récentes, cette circulation serait aujourd’hui plus faible qu’à toute autre époque du dernier millénaire. La fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, qui est également considérée comme un important point de bascule, aurait des répercussions à l’échelle planétaire, car elle entraînerait une élévation considérable du niveau de la mer durant des centaines ou des milliers d’années. Les points de bascule régionaux, tels que le dessèchement de la forêt équatoriale amazonienne, pourraient avoir de lourdes conséquences sur le plan local, de même que des répercussions mondiales par suite de réactions en chaîne. Parmi les autres exemples figurent les sécheresses régionales, qui ont une incidence sur le cycle mondial du carbone et perturbent les grands systèmes météorologiques tels que les moussons. Dans certaines régions, les effets combinés de la hausse des températures et de l’augmentation de l’humidité pourraient prendre une ampleur redoutable au cours des prochaines décennies. Des points de bascule physiologiques pourraient ainsi être atteints, au-delà desquels la population ne pourrait plus travailler en plein air sans assistance technique. Changement climatique dans les villes Réseau de recherche sur le changement climatique urbain Les villes, qui abritent 55 % de la population mondiale (4,2 milliards de personnes), sont responsables de près de 70 % des émissions d’origine humaine. Elles sont aussi extrêmement vulnérables aux effets du changement climatique, étant exposées aux risques considérables que représentent, notamment, la multiplication des fortes précipitations, l’accélération de l’élévation du niveau de la mer, les grandes inondations côtières à répétition et les canicules. Ces impacts exacerbent les problèmes et les inégalités socio-économiques. À l’échelle mondiale, d’ici aux années 2050, plus de 1,6 milliard de personnes vivant dans plus de 970 villes seront régulièrement exposées à des températures moyennes trimestrielles d’au moins 35 °C (95 °F). Entre mars et mai 2022, Delhi a connu cinq vagues de chaleur, marquées par des températures sans précédent atteignant 49,2 °C (120,5 °F). La moitié de la population de Delhi vivant dans des quartiers à faibles revenus, très vulnérables aux canicules, ces canicules ont eu des conséquences socio-économiques dévastatrices et de graves effets sur la santé publique. Les villes et agglomérations côtières de faible altitude, telles que Bangkok (Thaïlande), Houston (États-Unis) et Venise (Italie), risquent fort d’être confrontées à une multiplication et une aggravation des inondations côtières par suite de l’élévation du niveau de la mer, d’ondes de tempête et de la subsidence. Les municipalités ont un rôle important à jouer dans le contexte du changement climatique: elles doivent de toute urgence appliquer à grande échelle des mesures d’atténuation inclusives, de même qu’augmenter la capacité d’adaptation de milliards d’habitants. Le moment est venu d’intégrer dans la dynamique urbaine les mesures favorables à l’adaptation, à l’atténuation et au développement durable. Incidences socio-économiques des phénomènes météorologiques extrêmes Programme mondial de recherche sur la prévision du temps (PMRPT) Les catastrophes météorologiques, climatiques et hydrologiques ont augmenté d’un facteur 5 au cours des 50 dernières années, causant des dommages qui se chiffrent à 202 millions de dollars des États-Unis par jour. À mesure que s’affinent les techniques de détermination des facteurs déclenchants, les scientifiques font apparaître plus clairement le lien entre le changement climatique d’origine anthropique et les phénomènes extrêmes observés, tels que les vagues de chaleur, les fortes précipitations et les cyclones tropicaux. Les phénomènes météorologiques extrêmes ont des incidences socio-économiques de longue durée, surtout au sein des communautés les plus vulnérables, qui sont aussi souvent les moins bien équipées pour réagir, se rétablir et s’adapter. Plusieurs cyclones tropicaux successifs ont frappé le sud-est de l’Afrique, causant des ravages à Madagascar. L’initiative World Weather Attribution a établi que le changement climatique avait probablement augmenté l’intensité des précipitations qu’ils avaient entraînées. Lorsque l’atmosphère se réchauffe, elle retient davantage d’eau, ce qui, généralement, intensifie les saisons pluvieuses et les précipitations. Si les émissions de GES se poursuivent et si les températures continuent de s’élever, les épisodes de fortes précipitations deviendront plus fréquents. En juin et juillet 2022, l’Europe a été touchée par deux vagues de chaleur et de sécheresse extrêmes. En juillet, le Portugal a enregistré un pic de température de 47,0 °C, une chaleur sans précédent dans le pays. Parallèlement, le Royaume-Uni passait pour la première fois la barre des 40 °C. Selon l’initiative World Weather Attribution, le changement climatique d’origine anthropique avait au moins décuplé la probabilité d’une canicule au Royaume-Uni. Les canicules estivales présentent un risque important pour la santé humaine, en particulier pour les personnes âgées et les infirmes. D’autres facteurs, tels que les conditions socio-économiques, l’urbanisation (la présence d’îlots de chaleur urbain) et l’incapacité de faire face aux dangers, peuvent aussi accroître la vulnérabilité. Selon les premiers rapports, les vagues de chaleur ont entraîné la mort de plusieurs milliers de personnes. Systèmes d’alerte précoce: adaptation au changement climatique et réduction des risques de catastrophe OMM/Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes À l’heure où entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des conditions qui les rendent extrêmement vulnérables au changement climatique, il est plus impératif que jamais que la communauté internationale prenne des mesures ambitieuses, non seulement pour atténuer les émissions, mais aussi pour s’adapter au changement climatique, et plus particulièrement aux
phénomènes météorologiques extrêmes et aux événements composites, qui peuvent avoir des répercussions socio-économiques de longue durée. Les systèmes d’alerte précoce sont des mesures d’adaptation efficaces: ils sauvent des vies, réduisent les pertes et les dommages, et ont un bon rapport coût-efficacité. Moins de la moitié des pays du monde disent disposer de systèmes d’alerte précoce multidangers (MHEWS). La couverture est particulièrement faible en Afrique, dans les pays les moins avancés et dans les petits États insulaires en développement. L’une des grandes priorités à l’échelle planétaire est de faire en sorte que, d’ici à cinq ans, tous les habitants de la planète soient protégés par ces systèmes. La réalisation de cet objectif nécessitera une collaboration entre divers acteurs et des solutions de financement innovantes. Download the report here.
Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int; tél. port.: +41 (0)79 709 13 97). L’Organisation météorologique mondiale est l’organisme des Nations Unies qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau - Site Web: public.wmo.int
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Communiqué de presse
31 août 2022
Lancement de la Réponse d'Urgence du Fonds CERF avec le Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités
Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un des volets principaux de la réponse humanitaire d’urgence par le PAM à Djibouti, sous la coordination du ministère des Affaires Sociales et des Solidarités (MASS). Les activités visent à fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle à 8082 personnes dans les régions de Tadjourah, d’Arta et d’Ali Sabieh par la distribution de paniers couvrant les besoins alimentaires et nutritionnel de base des ménages pour une période de six mois, d’août 2022 à janvier 2023.
La cérémonie de ce 29 août coïncide avec le début de la campagne de distribution dans la région de Tadjourah pour la période août et septembre 2022, tandis que la campagne de distribution pour cette même période a déjà été complétée à Ali Sabieh et est en cours d’achèvement en région d’Arta.
Il est à noter que l’ensemble des volets de la réponse humanitaire d’urgence à Djibouti, dans le cadre d’un financement de deux millions de dollars du Fonds Central de Réponse à l’Urgence (CERF) des Nations Unies octroyé à certaines agences humanitaires en mai 2022, cible au total 56 340 femmes, hommes, filles et garçons en situation de vulnérabilité extrême dans les milieux ruraux des régions d’Ali Sabieh, Tadjourah et Arta.
Parmi les activités prévues, les actions vitales visent à renforcer la sécurité alimentaire immédiate, la nutrition et les moyens de subsistance de ces populations, tandis que les activités ayant trait à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (WASH), ainsi qu’à la protection sociale ont comme objectif de renforcer la résilience de ces populations.
Contact Presse:
Lina Mustapha - Chargée de Communication, Programme Alimentaire Mondial (PAM) à Djibouti : lina.mustapha@wfp.org
Tarwa Amze - Chargée de Communication, Bureau du Coordonnateur Résident (BCR) des Nations Unies à Djibouti : tarwa.amze@un.org
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