Latrines: gain de temps et productivité accrue à Galilée
Un plan pour mettre fin à la défécation en plein air.
Une latrine n'est pas un article à prix abordable que les gens voudraient montrer facilement, mais les habitants de la communauté de Galilé sont impatients de montrer leurs latrines. Il y a quelques années, il n'y avait pas de latrines dans la communauté, même pas partagées. Les jeunes et les moins jeunes ont donc eu recours à la défécation en plein air et cela leur a coûté du temps, de la santé et de l'argent. Parallèlement aux coûts économiques, il y a cette réalité pour les filles et les femmes, pour qui le manque de toilettes privées et sûres est une question de dignité et de sécurité.
Halima Cheikh, une femme membre de la communauté, déclare :
« La disponibilité des latrines dans la communauté a permis de gagner beaucoup de temps et de sécurité pour nous, femmes. Nous devions parcourir de longues distances pour nous soulager.» Halima Cheikh
Une grande partie du problème réside dans le fait que 2,5 milliards de personnes dans le monde n'ont pas accès à des toilettes, alors elles défèquent à l'air libre, ce qui entraîne une contamination des aliments et de l'eau. À Djibouti, l'approvisionnement en eau est disponible à 78% au niveau national, mais seulement 58% de la population rurale a accès à une eau potable améliorée et 20% des habitants des zones rurales ont des toilettes. Des connaissances limitées, des barrières culturelles et un mode de vie nomade sont des goulots d'étranglement à l'amélioration des pratiques d'hygiène, conduisant à des taux de défécation en plein air de 76% dans les zones rurales. Ce n'est peut-être pas un sujet agréable, mais c'est un problème qui ne peut être ignoré lorsque tant de vies sont perdues et que les femmes et les enfants sont les plus touchés.
Pour les femmes, qui doivent marcher dans des endroits isolés pour se soulager, souvent dans l'obscurité, le danger peut être des serpents ou des hyènes, ou des hommes prédateurs. La solution pour l'UNICEF en collaboration avec Sasol était de construire des latrines. L'UNICEF gère un projet WASH mené par la communauté, et encourage les familles à construire leurs propres latrines.
Alors que nous continuons de visiter Galile, Halima nous emmène au jardin communautaire et au réservoir d'eau qui alimente la communauté en eau potable et fiable toute la journée. Pour les raisons connues, Halima ne peut cacher son enthousiasme et sa joie. Le jardin est vert avec de l'herbe pour les chèvres et les épis de maïs qui sont presque mûrs. Le système d'irrigation est très dynamique, fonctionnant huit heures par jour et le champ solaire est fonctionnel toute la journée. Les familles sont maintenant en mesure d'économiser de l'argent qui était destiné à acheter de l'eau en bouteille pour d'autres courses ou besoins des ménages. Pour Halima, la disponibilité de l'eau signifie que ses enfants scolarisés peuvent désormais se permettre d'aller à l'école en utilisant les transports en commun, car l'école la plus proche se trouve dans la ville d'Ali Sabieh.
Au cours de la tournée, Kamil Abdallah, responsable de la communauté, se joint à nous pour exprimer son optimism de voir à l'avenir les latrines de base dont elles disposent actuellement remplacées par des latrines plus durables.
«Nous en construirons de meilleurs à l'avenir», déclare-t-il avec insistance.Il a également partagé les avantages d'avoir des toilettes domestiques dans la communauté.
«Depuis que nous avons ces latrines, la diarrhée et d'autres maladies, y compris les moustiques qui se reproduisent dans les retenues d'eaux, ont diminué.» Kamil Abdallah
Kamil Abdallah est convaincu que lui et sa communauté utilisaient diverses manières de pérenniser les profits qu'ils avaient réalisés : éduquer les gens sur l'assainissement et un ensemble de lignes directrices régissant la façon de maintenir et de gérer les ressources en eau disponibles.