Les 15 et 16 décembre 2024, Djibouti a accueilli un atelier national dédié à la sensibilisation et au renforcement des capacités pour la mise en œuvre de la Convention de 1972 sur le patrimoine mondial. Coorganisé par l’antenne de UNESCO à Djibouti et le Ministère de la Jeunesse et de la Culture, cet événement a marqué une étape clé dans les efforts du pays pour valoriser son riche patrimoine naturel et culturel.
Un atelier à fort impact
Rassemblant des experts internationaux, des représentants gouvernementaux et des acteurs de la société civile, cet atelier a permis de poser les fondations d’une stratégie nationale pour la préservation et la gestion du patrimoine. Encadrées par des experts en patrimoine comme Mme Amélie Essesse, et Dr Amina Said Shire, les discussions ont couvert des thématiques essentielles, telles que :
Les critères pour justifier la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des sites ;
La gestion durable des biens patrimoniaux ;
La constitution d’un comité scientifique et technique du patrimoine.
L’atelier a mis en lumière plusieurs défis et opportunités pour Djibouti, notamment :
Actualisation de la Liste indicative nationale : Les participants ont travaillé sur une liste préliminaire de neuf sites, incluant des trésors comme le Lac Abbé et les gravures rupestres d’Abourma.
Renforcement du cadre juridique : La création d’un décret pour la protection et la valorisation des biens patrimoniaux a été identifiée comme une priorité.
Mobilisation des communautés locales : L’intégration des populations dans le processus de préservation a été reconnue comme cruciale pour garantir la pérennité des initiatives.
Un tremplin pour l’inscription au patrimoine mondial
Cet atelier s’inscrit dans un projet ambitieux visant à inscrire le premier site djiboutien sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Avec le soutien technique et opérationnel de l’UNESCO, notamment par le biais de missions prévues en 2025, Djibouti aspire à intégrer pleinement cette reconnaissance internationale.
Un message d’engagement collectif
Dans son discours de clôture, la Ministre de la Jeunesse et de la Culture, Dr Hibo Moumin Assoweh, a souligné l’importance de cette initiative : « Cet atelier incarne notre engagement collectif à protéger notre patrimoine pour les générations futures. Avec l’appui de l’UNESCO, nous avançons vers une vision durable et inclusive du développement culturel et naturel de Djibouti. »
L’UNESCO, fidèle à son mandat de protection du patrimoine mondial, continuera d’accompagner Djibouti dans cette démarche historique, réaffirmant que le patrimoine est non seulement une mémoire collective, mais aussi un levier puissant pour le développement durable.