Investir en faveur des femmes : “accélérer la marche vers l’égalité des genres et vers des migrations sûres“
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"Investir en faveur des femmes : accélérer la marche vers l'égalité des genres et vers des migrations sûres"
En Afrique, les femmes et les filles représentent 47,1 % des personnes migrantes. Bien que la majorité des personnes empruntant la Route de l'Est soient des hommes, le nombre de femmes a doublé au cours des deux dernières années, passant de 53 000 en 2021 à 106 700 en 2022.
A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, le 8 mars, l’OIM Djibouti a lancé une campagne en ligne sur les réseaux sociaux, s’inscrivant dans le thème choisi par l’OIM « Investir en faveur des femmes : accélérer la marche vers l'égalité des genres et vers des migrations sûres ».
Les portraits de six femmes migrantes à Djibouti ont été présentés, avec pour point commun un enrichissement mutuel entre elles et la société djiboutienne. Cette campagne participe à promouvoir des récits de femmes migrantes dépassant les stéréotypes spécifiquement liés aux femmes et aux migrations, souvent négatifs, pour se concentrer sur une approche narrative réaliste et factuelle présentant la migration comme un phénomène multidimensionnel.
Une migration sûre et ordonnée peut permettre de lutter contre les violences basées sur le genre et assurer une égalité des genres. C’est aussi l’occasion de mettre en évidence les opportunités liés à la migration.
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Sara Ben Rached est une femme migrante. D’origine italienne, elle vit à Djibouti depuis 2015.
Avant d’arriver à Djibouti, Sara avait vécu quelque temps dans les pays du Maghreb. Elle a travaillé pendant de nombreuses années à la protection des mineurs non accompagnés et des enfants des rues avec l’ONG Caritas à Djibouti. Son rôle portait notamment sur la réinsertion de ces enfants dans le système scolaire, leur offrant ainsi de nouvelles opportunités pour l’avenir. Sara continue aujourd’hui à travailler comme consultante humanitaire avec l’association CIFA pour un projet de soutien aux femmes survivantes de violence basée sur le genre. Pour Sara, Djibouti est une terre où l'esprit s'ouvre au monde, où la vie prend une dimension universelle : "Ici, on peut rencontrer des gens venant de partout dans le monde." Elle apprécie qu’on puisse y vivre des expériences qu'il serait difficile de trouver ailleurs.
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Thiane Mbodji est une femme migrante. D’origine sénégalaise, elle vit à Djibouti depuis 1998.
Thiane a choisi de quitter son pays pour venir vivre avec son mari. Après une première tentative de monter son entreprise dans la restauration, elle a travaillé près d’une dizaine d’année dans la comptabilité. Sa passion pour l’entreprenariat ne l’ayant pas quitté, Thiane a décidé de se lancer à nouveau, avec la création d’un atelier de confection « Sénégal Couture Fashion », qui fut cette fois-ci un succès.
Malgré les défis, Thiane se réjouit des possibilités que Djibouti lui a offert, et elle est fière d’avoir pu contribuer à créer des emplois dans son « pays adoptif ». Aujourd’hui elle s’épanouit professionnellement, et les commandes de robes et autres vêtements vont bon train. Thiane projette d’aller plus loin en ouvrant une école de couture dans les années à venir, dans le but de transmettre son savoir-faire et de contribuer au développement des compétences dans le domaine de la mode à Djibouti.
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Annie Mikobi est une femme migrante. D’origine congolaise, elle vit à Djibouti depuis 2005.
Annie avait dans un premier temps le projet de s’installer au Canada, après quelques années au Kenya, mais c’est finalement à Djibouti où elle passait des vacances pour visiter sa sœur qu’elle a décidé de s’implanter. Une opportunité de poste s’était présentée, et c’est ainsi qu’elle a exercé au Centre de soins de la famille de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale pendant 14 ans. « J'ai consacré une grande partie de ma carrière à Djibouti et les milliers de femmes que j'ai soignées m'ont apportée beaucoup ». Au fil du temps, elle a appris à parler les langues locales et considère désormais Djibouti comme sa maison, “Djibouti est une terre de rencontres et d’échanges”.
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Mireille est une femme migrante. D’origine camerounaise, elle vit à Djibouti depuis 2011.
Attirée par la diversité culturelle et linguistique de l’Afrique de l’Est, Mireille a choisi de s’installer à Djibouti où elle a pu poursuivre sa carrière dans l’enseignement francophone à l’école de la Nativité. Elle réalise ainsi son souhait d’explorer de nouvelles cultures tout en partageant son savoir avec les enfants de sa classe. Elle a découvert en particulier l'importance de l'entraide et de la solidarité, des valeurs profondément enracinées dans la communauté djiboutienne. Inspirée, Mireille a décidé de s'impliquer davantage dans la vie communautaire en offrant son temps et ses compétences bénévolement. En combinant son rôle d'institutrice avec son travail bénévole, Mireille participe la construction de l’avenir des jeunes générations de Djibouti.
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Simone Pire est une femme migrante. D'origine belge, elle vit à Djibouti depuis octobre 1995
Après une expérience en Iran, puis en Égypte, Simone est arrivée à Djibouti avec l'envie de découvrir la diversité culturelle de la région et de relever des défis sociaux, plus particulièrement de Djibouti.
Pendant huit ans elle a travaillé comme enseignante au foyer social de Tadjourah qui est devenu plus tard centre d'alphabétisation pour les jeunes filles qui n'avaient pas accès à l'éducation. Pour Simone soutenir ces jeunes filles était plus qu'un emploi c'était une façon de contribuer à l’autonomisation des femmes et à la transformation de la société à travers l'éducation. Après cette expérience enrichissante, elle est devenue la directrice des Centres d'alphabétisation “Lire Ecrire et Compter (LEC)” de Djibouti et des régions de Tadjourah, Obock, Arta, Ali-Sabieh et autres écoles de la mission. Simone a ainsi concentré ses efforts auprès des enfants et des jeunes de milieux défavorisés vivant dans la rue, sans secours.
Aujourd’hui, Simone se sent plus que résidente à Djibouti. Ce pays lui a offert "un sentiment d'appartenance et un accueil que je n'aurais pas trouvé ailleurs, même en Europe".