Les jeunes djiboutiens : acteurs du changement positif vers la fin des MGF
30 juillet 2023
Renforçons le combat contre les violences basées sur le genre et les mutilations génitales féminines.
Les mutilations génitales féminines (MGF) sont des violations des droits de l'homme.
Bien que ce postulat soit globalement admis par la communité internationale, cette pratique reste répandue dans 31 pays répartis sur trois continents.
A Djibouti, la lutte contre les mutilations génitales féminines a été amorcée depuis plusieurs décennies.
En effet, la promulgation de la loi interdisant les MGF en 1995, complétée en 2009, a été une avancée majeure pour le pays. Cette pratique auparavant autorisée et largement répandue devient bannie et condamnée.
Comme pour d’autres thématiques touchant leurs communautés, les jeunes djiboutiens ont démontré et continuent de démontrer leur engagement contre les MGF.
C’est dans le cadre du programme conjoint pour l’accélération de l’abandon total de toutes formes de mutilations génitales féminines que le Bureau de l’UNICEF à Djibouti a organisé un atelier de co-création de 2 jours, les 30 et 31 mai derniers, dans le but de mobiliser des jeunes djiboutiens et djiboutiennes engagés contre les MGF pour qu’ils réfléchissent ensemble aux problèmes et solutions liés aux MGF et développent des idées novatrices pour lutter contre la pratique. Ce fût un moment clé dans le processus de planification participative des activités de lutte contre les MGF avec les jeunes et la constitution d’un groupe d’une douzaine de jeunes leaders engagés dans cette lutte pour mettre fin à la pratique. La veille, les jeunes avaient pu participer à une journée de formation pour avoir une meilleure compréhension de la problématique des MGF.
Leur détermination pour mettre fin aux MGF est essentielle pour assurer aux filles l’intégrité physique.
Effectuées entre la petite enfance et l’âge de 15 ans, les MGF représentent non seulement des sévices physiques et sexuelles mais elles entraînent souvent une détresse psychologique chez les filles qui peut continuer à l’âge adulte.
Individuellement et en groupes, les jeunes ont abordé la question des MGF sous différents angles, dont l’éducation des filles à l’école primaire, l’accès aux services de prévention et de protection, l’utilisation de la communication de proximité et de masse ainsi que des réseaux sociaux.
Le programme conjoint pour l’accélération de l’abandon total de toutes formes de mutilations génitales féminines est coordonné et mis en œuvre par le ministère de la Femme et de la Famille avec l’implication du ministère des Affaires Musulmanes, de la Culture et des Biens Waqfs et de partenaires de la société civile. Ceci avec l’appui technique de l’UNICEF et de l’UNFPA et grâce au financement de divers donateurs, dont l’Union européenne.