Prise en charge de la malnutrition des enfants de moins de 5 ans
L’amélioration de la prévention et de la prise en charge de la malnutrition en ligne de mire
Formations du personnel soignant, prise en charge des enfants et support technique des partenaires - le Projet de Renforcement du dispositif de prise en charge et de prévention de la malnutrition chez les femmes enceintes allaitantes et les enfants de moins de 5 ans dans les zones rurales et péri-urbaines vulnérables, contribue à l’amélioration et au renforcement des dispositifs de prise en charge et de la prévention de la malnutrition à Djibouti.
L’une des premières causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans reste la malnutrition aiguë. L’enquête SMART de 2019 indique une prévalence de la malnutrition aigüe globale à hauteur de 10,3%.
L’état nutritionnel d’un enfant dépend de trois facteurs : l’alimentation, la santé et les soins.
Les causes de la malnutrition, quant à elle, sont multiples. Le faible accès aux soins de santé et à l’eau potable dans certaines localités du pays, le manque d’hygiène, les pratiques alimentaires inadaptées surtout pour les nourrissons, les enfants et les femmes, ainsi que l’insécurité alimentaire représentent les causes structurelles de la malnutrition chez ces populations vulnérables. Celles-ci sont accentuées par les effets du changement climatique qui touche particulièrement la corne de l’Afrique.
Le cycle dévastateur de la malnutrition doit être rompu, puisque cela à des conséquences sur le développement de l’enfant. Les effets sont durables pour sa survie, sa croissance et son avenir.
La malnutrition aigüe (souvent appelée « émaciation ») est un problème sanitaire majeur dans la région de l’Afrique de l’est. Le système de santé djiboutien œuvre pour faire en sorte d’éviter les conséquences irréversibles qui en découlent.
Pour se faire, le régime alimentaire de l’enfant doit être approprié en termes de quantité et de qualité, et les nutriments doivent être combinés de telle manière que le corps puisse les assimiler.
« Le projet de renforcement des dispositifs de prise en charge et prévention de la malnutrition dans les zones rurales et périurbaines a commencé en 2018. » explique Abdillahi Elmi, coordinateur du Programme National de Nutrition au sein du ministère de la Santé.
Il poursuit : « Durant sa mise en œuvre, nous avons formés 1600 prestataires de santé et de la communauté sur les différentes thématiques de la malnutrition et nous avons pris en charge un total de 25 000 enfants qui présentaient de la malnutrition aigüe sévère et modérée et dont certains présentaient des signes de malnutrition aigüe sévère avec complications. »
Un bon départ dans la vie de chaque enfant, telle est la préoccupation du ministère de la Santé et de ses partenaires de mise en œuvre de ce projet d’envergure mis en œuvre avec l’appui technique de l’UNICEF et le financement du l’Union Européenne.
La malnutrition est l'un des nombreux défis auxquels les enfants sont confrontés dans la région de l’Afrique de l’Est, et en particulier à Djibouti. Cette région a déjà été déstabilisée par la période de sécheresse qu’elle subit depuis plusieurs années.
« A Djibouti la réponse à la malnutrition est multisectorielle. Pour l’UNICEF et ses partenaires internes et externes, les efforts se concentrent sur la réduction des taux de sous-alimentation en particulier durant les 1000 premiers jours de l’enfant, les enfants d'âge scolaire, les adolescents et les femmes. La prise en charge des enfants souffrants de malnutrition aigüe sévère et modéré reste prioritaire dans le secteur de la sante. Sans oublier la Nutrition infantile et maternelle dans les situations d'urgence », développe Dekah Aboubaker Hadi, en charge de la Nutrition au sein du programme survie et développement de l’enfant à l’UNICEF.
La sous-nutrition et les carences en micronutriments des enfants vivant à Djibouti est l’une des principales causes de leur décès.
La résilience des populations vivant dans les localités est à souligner. Ces familles s’adaptent aux changements climatiques en ajustant leur régime alimentaire.
Grâce aux efforts soutenus des différentes parties prenantes, le petit Mohamed de 2 ans et la petite Fatouma de 17 mois ont pu être pris en charge rapidement face et bénéficient d’un suivie attentif et régulier afin de s’assurer qu’ils ne rechutent pas. Les mamans comme Saida Ali et Moumina ne s’inquiéteront plus pour leurs enfants.
Financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le Programme National de Nutrition du ministère de la Santé avec l’appui technique de l’UNICEF, le Projet de Renforcement du dispositif de prise en charge et de prévention de la malnutrition chez les femmes enceintes allaitantes et les enfants de moins de 5 ans dans les zones rurales et péri-urbaines vulnérables, tend à alléger les conditions dans lesquels vivent ces populations.