Compte tenu des conditions climatiques arides, du manque d'opportunités de subsistance, de l'impact socio-économique du COVID -19, la sécheresse et la situation en Éthiopie, le tout étant désormais aggravé par une augmentation mondiale des prix des denrées alimentaires suite à la guerre en Ukraine, environ 194 000 personnes se trouvent en situation d'insécurité alimentaire.
La sécheresse s'est considérablement aggravée à Djibouti suite à des précipitations inférieures à la moyenne et à des températures chaudes supérieures à la moyenne. L'intensification de la sécheresse a entraîné des pénuries d'eau, des niveaux élevés de migration du bétail et des décès. Dans ces zones, jusqu'à 50 % du bétail et d'autres sources de revenus (vente de lait, agriculture, etc.) ont été perdus à cause de la sécheresse et jusqu'à 25 % des mouvements interrégionaux et transfrontaliers de personnes ont été signalés dans les localités les plus touchées.
La sécheresse devrait aggraver la sécurité alimentaire dans les zones urbaines et rurales, ces dernières étant plus touchées en raison de la nature pastorale de la société rurale. Leurs stratégies d'adaptation sont épuisées et ils comptent désormais davantage sur l'aide familiale et l'assistance alimentaire. La plupart des personnes touchées mangent 1 ou 2 repas avec moins de diversité car elles n'ont plus accès au lait ou aux légumes/fruits issus de produits animaux ou agricoles.
Pour soutenir le gouvernement de Djibouti, le PAM étendra son aide alimentaire vitale aux personnes en situation d'insécurité alimentaire extrême dans les cinq régions et vise à fournir une aide alimentaire et en espèces à 90 000 personnes, dont des femmes enceintes et allaitantes, des filles et des enfants.