Fatouma Mohamed Ismail vit à Adaillou, une localité située à environ 63 km de la ville de Tadjourah. La localité compte près de 4500 habitants. La région de Tadjourah est située au Nord du pays avec une superficie de 7 300 km² et compte quant à elle plus de 102 000 habitants selon les dernières estimations qui datent de 2019.
Fatouma est native d’Adaillou. Elle est mère au foyer depuis la naissance de son premier enfant, Mohamed. En tant que bénéficiaire du Projet de Renforcement du dispositif de prise en charge et de prévention de la malnutrition chez les femmes enceintes allaitantes et les enfants de moins de 5 ans dans les zones rurales et péri-urbaines vulnérables, elle nous livre son ressenti quant au déroulé de sa grossesse et les avantages qu’elle en a tiré.
En coordination avec nos partenaires de mise en œuvre, L’UNICEF soutient les efforts du gouvernement djiboutien en matière de lutte contre la malnutrition chez les enfants, puisque les deux premières années de vie sont cruciales, une bonne nutrition assure une croissance optimale durant les 1000 premiers jours de vie de l’enfant.
Fatouma a 28 ans. Elle nous livre son témoignage en nous expliquant le déroulement de sa grossesse et détail le régime alimentaire de son enfant :
« J’ai tout découvert avec cette première grossesse ! Je me suis mariée il y a moins d’un an, et mon petit Mohamed est venu égayer notre quotidien depuis près de 3 mois. Je suis tellement heureuse ! Le Comité Gestion Communautaire (CGC) m’a tout de suite approché pour que j’assiste aux sensibilisations sur la thématique de l’alimentation des femmes enceintes et allaitantes.
C’est vraiment à partir de ce moment-là que j’ai compris quels aliments je devais consommer pour que le développement de mon bébé puisse se faire dans les meilleures conditions. Le fait que cette grossesse soit ma première m’a poussée à être très consciencieuse. J’ai eu mes quatre consultations prénatales et post-natales à Tadjourah, mon fils c’est ma plus belle victoire ! », s’exclame-t-elle avec fierté.
Fatouma poursuit en donnant l’exemple d’Iman, la fille de sa tante. La mère de la fillette n’a pas bénéficié de la même sensibilisation, et la santé du bébé s’en est ressenti. : « Elle vomissait constamment, puisque le lait maternel n’était pas la seule chose qu’Iman ingérait. En effet, sa maman lui donnait de l’eau et, en complément, du lait maternisé. A l’époque, je n’étais pas mariée ni mère, donc cela m’a permis de comprendre ce qu’il ne fallait pas donner à un bébé. »
Fatouma poursuit son argumentaire en déclarant :
« J’essaye à mon niveau de partager les bonnes pratiques aux autres mères de ma famille, et par extension aux mères que je côtoie et qui vivent à Adaillou. »
Depuis quelques années, la mère de Fatouma est membre du CGC d’Adaillou. C’est en partie grâce au travail de sensibilisation du Comité que les pratiques ont changés au sein de sa famille.
Fatouma suggère que les sensibilisations se poursuivent dans la localité d’Adaillou, puisque c’est de cette manière que les ayant-droits du projet seront informés sur les bonnes pratiques à adopter concernant l’Allaitement Maternel Exclusif et de l’Alimentation des femmes enceintes et allaitantes. L’approche adoptée dans la mise en œuvre de ce projet étant avant tout communautaire.
Le Ministère de la Santé mène depuis 2019, avec le concours de plusieurs partenaires dont l’UNFD et l’appui de l’UNICEF, un projet financé par l’Union Européenne visant à lutter contre la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes.