Vers des opportunités d'investissement ayant le potentiel de contribuer au développement durable 

La plateforme d'investissement ODD,  développée en collaboration avec le Ministère de l'Economie et des Finances (MEFI) en charge de l'Industrie, le Centre international d'Istanbul pour le développement du secteur privé du PNUD (IICPSD) et le PNUD Djibouti, fournit des données, des informations et des idées sur les opportunités d'investissement ayant le potentiel de contribuer au développement durable.

La carte d'investisseur ODD de Djibouti peut être utilisée par les investisseurs privés pour explorer les 21 thèmes d'investissement identifiés dans huit secteurs qui non seulement ont un potentiel important pour faire avancer les objectifs du développement durable, mais aussi dans lesquels les politiques du gouvernement et les besoins de développement nationaux se rencontrent.

Situé dans la position géographiquement stratégique de la région de la Corne de l'Afrique, Djibouti offre des thèmes d'investissement qui contribuent à la connectivité régionale, à l'intégration économique, à la résilience aux chocs climatiques, à l'accès au financement et à l'amélioration des chaînes de valeur - en particulier dans l'alimentation et l'agriculture.

Si les thèmes d'investissement identifiés favorisent la prospérité intérieure, ils contribuent également à l'intégration économique régionale et au commerce intrarégional par le biais de chaînes de valeur transfrontalières inclusives entre les pays voisins, pour la paix et la stabilité de la région.

Les huit secteurs prioritaires identifiés sont le transport, les services, les énergies renouvelables et alternatives, la finance, les technologies et les communications, les infrastructures, l'alimentation et les boissons, et la santé. Vous trouverez ci-dessous les moteurs et certains thèmes d'investissement mis en évidence pour les priorités sectorielles :

- Le transport : La croissance de Djibouti est tirée par le transport maritime et les méga projets qui prévoient la création d'un grand hub avec des infrastructures multimodales autour du port de Djibouti d'ici 2035.

- Les services : L'économie djiboutienne est dominée par le secteur des services qui génère 70% de la croissance. Les services de transport, notamment les activités portuaires, sont la principale source de croissance et emploient la majorité de la main-d'œuvre.

- Les énergies renouvelables et alternatives : Djibouti dispose d'un potentiel d'énergie renouvelable très important et inexploité en termes d'énergie éolienne, géothermique et solaire avec un taux d'ensoleillement annuel moyen de 5 kWh/m² ainsi qu'un taux d'insolation d'environ 4000 heures.

- Le secteur financier : Le secteur financier djiboutien est dominé par les banques, représentant 94% du total des actifs du système financier et 80% du total des prêts à l'économie. Le microfinancement et les solutions innovantes pourraient aider les MPME car seulement 13% des microentreprises et 39% des PME de moins de 50 employés ont recours à un prêt bancaire.

- Technologie et communications : L'accès aux télécommunications et aux services Internet à Djibouti est limité et pourrait être amélioré par des investissements augmentant le taux de pénétration du haut débit mobile.

- Infrastructure : Des logements abordables et respectueux de l'environnement pourraient aider la population de Djibouti à avoir accès à un logement décent en s'attaquant aux défis, notamment au vu des prix d'achat et de location des maisons dans le pays.

- Alimentation et boissons : La stimulation de l'activité agricole pourrait générer des emplois et aider à lutter contre la forte dépendance aux importations pour la sécurité alimentaire et les niveaux croissants de désertification dans les zones rurales. La contribution de l'agriculture au PIB national devrait passer de 3,7 % en 2012 à 4,1 % en 2022 et à 5 % du PIB en 2035, selon le document stratégique "Djibouti Vision 2035".

- Soins de santé : Le Plan national de développement de la santé 2018-22, alloue un budget de fonctionnement comprenant 6,73% des dépenses publiques totales au ministère de la Santé pour fournir des soins de qualité et d'accessibilité, mener des campagnes de prévention des maladies et des affections, et renforcer la gouvernance et la gestion de l'information.