Feven Efrem, est mère d’une petite famille de deux enfants. Fuyant les persécutions dans son pays d’origine, l’Erythrée, elle est arrivée à Djibouti en 2014 et apporté avec elle son sens inné du volontariat pour servir son prochain. Très tôt après son intégration dans le village de réfugiés d’Ali Addeh, elle s’engage dans le corps des bénévoles qui servent dans les services communautaires.
La jeune femme se démarque par ses qualités naturelles, comme l’abnégation au travail, l’extrême générosité et la bienveillance qui en font une kinésithérapeute toute désignée pour servir dans le centre de kinésithérapie pour enfants à besoins spéciaux, dont certains souffrent d’handicap moteur et d’autres infirmités qui les empêchent d’avoir une vie ordinaire.
Depuis qu’elle assure ce travail d’infirmière kinésithérapeute, elle s’est découvert une nouvelle passion, celle de consoler les mères de ces pauvres enfants et soulager les peines et l’extrême désarroi de leurs familles en leur prodiguant des conseils pratiques pour aider ces enfants à domicile. Ce n’est pas tout, car elle les a adoptés comme ses propres enfants. C’est ce que constate les familles lorsque la jeune femme se déplace à leurs domiciles pour les border à la maison après les longues séances de rééducation et d’exercices physiques en centre de kinésithérapie.
Malgré ce dur labeur, Mme Feven Efrem se sent heureuse de rendre ce formidable travail, au chevet des enfants diminués par leur handicap physique.
Légende: Hakizimina Issa, réfugié bénévole au village de Ali Addeh
Hakizimana Issa vient du Congo. Il est arrivé en janvier 2021 à Djibouti, où il a été enregistré comme réfugié, puis installé au village d’Ali Addeh. L’homme pratiquait le métier de thérapeute dans son pays avant de fuir la persécution. Il possède donc une forte expertise dans le domaine de la prise en charge des handicaps et du métier de rééducation.
C’est ainsi qu’il a été recruté comme bénévole au centre de kinésithérapie dont la construction a été financée par l’Ambassade du Japon. Le jeune homme fait preuve d’une habileté et d’un savoir-faire très utile dans la prise en charge et la rééducation des enfants souffrant d’handicap sévère. Lui et sa collègue Feven, sont très appréciés pour leurs compétences, leur sens d’humanité et du devoir. Il faut dire que la communauté des réfugiés compte plusieurs dizaines d’enfants souffrant d’handicaps divers, les uns plus sévères que les autres.
C’est au gré du déplacement officiel de l’Ambassadeur du Japon, Son Excellence M. OTSUKA UMIO, au village d’Ali Addeh, que Feven et Hakizimana, ont pu présenter leurs activités et les défis auxquels ils sont confrontés. Malgré les efforts consentis par l’ONARS, les besoins des handicapés réfugiés restent énormes.