Préserver la vie marine et les moyens de subsistances
Opportunités et défis pour Djibouti
Plus de trois milliards de personnes dans le monde entier dépendent des ressources marines pour leur subsistance. Cependant, la santé et le bien-être de ces immenses ressources naturelles marines sont en jeu en raison du changement climatique, de l'exploitation non durable des ressources marines, de la dégradation de l'environnement, de l'empiètement des établissements humains sur la mer et des autres activités humaines.
Alors que les opportunités et les défis liés à la biodiversité marine sont partagés au niveau mondial, l'impact direct se fait sentir sur les pays ayant accès à la mer. Ces pays ont une immense opportunité d'alimenter leur développement par l’économie bleue.
Comme beaucoup d'autres pays côtiers, la mer et la biodiversité marine ont contribué de manière significative à la croissance économique nationale de Djibouti qui dispose au moins de 890 espèces animales et plus de 17 espèces végétales vivant sous les eaux djiboutiennes.
Les requins baleines et les coraux constituent sont l'une des plus grandes attractions touristiques et ont un grand potentiel écotouristique à Djibouti.
La protection et la sauvegarde des écosystèmes marins s’avère nécessaire au risque de devenir précaires compte tenu de l’ampleur et de la rapidité des nouveaux développements d’infrastructures portuaires à Djibouti, notamment dans les golfes de Tadjourah et de Ghoubet. Les nouveaux itinéraires de navigation et l’augmentation du trafic de pétroliers et d’autres navires transportant des substances nocives dans cet environnement fragile vulnérable présentent des risques majeurs.
Le gouvernement djiboutien a mis en place des aires marines protégées pour préserver les espèces et les habitats marins. Leur gestion efficace reste néanmoins un défi majeur en raison du manque de ressources humaines et de personnel sur le terrain, du manque d'implication et de participation de la communauté, et de compétences inadéquates en matière de planification et de gestion des aires marines.
En vue de renforcer la protection et la conservation de la biodiversité marine à Djibouti, le PNUD soutient le gouvernement de Djibouti grâce aux ressources financières du Fond pour de l’Environnement Mondial (FEM) à étendre et améliorer la gestion des aires marines protégées dans le cadre du projet "Atténuation des pressions sectorielles sur la biodiversité marine et côtière et renforcement du système national d'aires marines protégées à Djibouti".
En plus des aires marines protégées mise en place dans le cadre d’un précèdent u projet précèdent couvrant une superficie 51 880 ha d'écosystèmes marins et côtiers et leur biodiversité dans les zones dles îles Moucha-Maskali ainsi que Douda-Haramous et les îles Sept-Frères dans le nord de Djibouti, qui comprennent la section côtière de Godoria-Khor Angar-Ras Syan, l’actuel projet prévoit l’élargissement prévoit de 31 675 ha de zone protégées additionnelles dans les zones Arta Plage, la baie de Ghoubet - El Kharab – Sagallou- Kalaf et Sable Blanc - Ras Ali.
Face au défi majeur d'assurer une gestion efficace des aires marines protégées, dans le cadre de ce projet, une unité dédiée à leur gestion et dotée de capacités adéquates a été institutionnalisée au sein du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable. Elle assure une présence décentralisée à travers les éco-gardes, et des locaux de surveillance ont été construits et équipés dans les deux zones cibles du projet, Arta plage et Tadjourah. Par ailleurs, les formations dispensées aux éco-gardes et aux pilotes leur permettent d'assurer une meilleure surveillance et de prévenir les actes menaçant les aires marines protégées.
Pour améliorer la gestion et l'évaluation du système de zones marines protégées, le PNUD a également soutenu le ministère de l'Environnement et du Développement durable dans l'achat d'équipements de surveillance et de communication. Un système efficace de surveillance à long terme de la biodiversité marine et des paysages marins environnants a été proposé et sera mis en œuvre après sa validation en collaboration avec toutes les parties concernées.
D'autre part, des collaborations institutionnelles pertinentes ont été établies avec la Garde côtière djiboutienne et l'Office du tourisme pour une gestion coordonnée, efficace et durable. Un accent particulier a été mis sur l'obtention du soutien politique de haut niveau nécessaire à la gestion durable et efficace des aires marines protégées.
La surveillance maritime est particulièrement importante à Djibouti, notamment pendant la saison du requin-baleine, une espèce migratrice très appréciée des touristes et malheureusement souvent piégée par les filets de pêcheurs mal informés.
De nombreuses campagnes de suivi et de sensibilisation à l'importance de la protection et de la sauvegarde du milieu marin sont régulièrement menées par l'unité de gestion des aires marines protégées auprès des communautés, des pêcheurs et du secteur touristique.
Au-delà de la lutte contre la dégradation de l'environnement, le projet créera des opportunités économiques respectueuses de l'environnement en mettant l'accent sur le développement des moyens de subsistance des communautés côtières par le biais d'activités innovantes visant à soutenir la diversification de la pêche, l'écotourisme et le développement d'infrastructures touristiques.
Les aires marines protégées jouent un rôle considérable dans la protection et la sauvegarde des ressources marines et côtières. Lorsqu'elles sont gérées efficacement, les aires marines protégées peuvent apporter des avantages aux communautés côtières en assurant une pêche durable et un écosystème marin riche et attrayant pour un tourisme respectueux.