C'est l'histoire d'une jeune fille Yéménite nommée Lina Abdulkafi, 20 ans et originaire de Taiz, une ville située dans le sud-ouest du Yemen.
En 2015, la mère de Lina décide de venir à Djibouti, accompagnée de ses enfants, pour échapper à la guerre au Yemen. Sa mère donne des cours d'arabe à domicile aux étrangers pour gagner sa vie et afin de s'assurer que ses enfants reçoivent la meilleure éducation possible.
La jeune Lina poursuit ses études en classe de terminale dans un lycée à Djibouti-ville. Elle est inspirée par l'art, qui pour elle est une manière de communiquer avec le monde qui l’entoure et transmettre des messages. Son amour de l’art est hérité de son père qui est resté au Yemen.
Ses talents artistiques lui ont permis de participer au concours « Migrant’s Got Talent », organisé par l’OIM en décembre 2020, dans le cadre de la Journée Internationale des Migrants.
A la suite de ce concours et grâce au projet « Solutions pérennes pour les réfugiés, populations hôtes et migrants les plus vulnérables sur le territoire djiboutien » financé par l’Union Européenne, Lina a décroché une consultance avec l’OIM, aux côtés d’un autre peintre, afin d’organiser un atelier de sensibilisation en faveur des jeunes de Caritas. Les activités de peinture menées dans le cadre de cet atelier avaient pour objectif de sensibiliser les jeunes aux dangers de la migration irrégulière.
A travers ces travaux qui se sont étalés sur deux jours, du 29 avril au 02 mai 2021, elle a réalisé, en compagnie des jeunes, des dessins illustrant différentes thématiques migratoires sur les murs de Caritas. Des thématiques qui ne lui sont pas étrangères…
Lina rêve de devenir ingénieure, elle est convaincue que ses talents d’artiste lui permettront un jour de concevoir des œuvres à la hauteur de son imagination.
Elle se dit fière d'avoir contribué à la réussite de ces ateliers qui ont éveillé la conscience des jeunes qui pensent souvent que le bonheur se situe ailleurs…
Entités des Nations Unies impliquées dans cette initiative