Pour une génération sans MGF !
UNFPA a appuyé le Ministère de la Femme et de la Famille dans l’organisation des activités de la journée internationale tolérance zéro le 06 février 2021.
UNFPA a appuyé le Ministère de la Femme et de la Famille dans l’organisation des activités de la journée internationale tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, le 06 février 2021.
A travers un concert musical, des sketchs et d’échanges avec les religieux du réseau Shamikhat, cet événement a mobilisé 800 de jeunes garçons et filles. Des discussions ont été initiées aussi autour d’un clip d’information sur les MGFS.
Il faut savoir que près de 200 millions de femmes et de filles dans le monde ont été ou sont affectées par les mutilations génitales féminines, généralement pratiquées entre la petite enfance et l’âge de 15 ans. Aucune raison médicale valable ne sous-tend cette pratique, reconnue comme une violation des droits de la personne, et ses conséquences sont nombreuses : troubles de la santé mentale, idées suicidaires, troubles sexuels, infertilité, parfois même la mort.
Ces pratiques ont cours depuis des milliers d’années, mais la nouvelle génération n’y est plus favorable, sans parler des mères qui sont elles-mêmes survivantes de mutilations génitales et veulent épargner cela à leurs filles. Ces vingt dernières années, dans les pays où la prévalence de ces pratiques est très forte, la proportion de filles et de femmes souhaitant y mettre fin a doublé, selon le rapport 2020 de l’UNFPA sur l’état de la population.
Cette année, le thème de la Journée sera « L’inaction n’est pas une option : s’unir, récolter des fonds et agir pour l’élimination des mutilations génitales féminines ». Chacun et chacune a un rôle à jouer : gouvernements, société civile, mouvements sociaux, militant·e·s, toutes et tous doivent collaborer. Éliminer les mutilations génitales féminines d’ici 2030 coûterait 2,4 milliards de dollars, soit 95 dollars par fille à protéger – un investissement bien modeste pourtant en mesure d’apporter beaucoup de choses pour l’avenir des filles concernées. Enfin, les structures, politiques et normes de genre néfastes qui perpétuent ces pratiques doivent être changées en profondeur. Défendre l’égalité des genres doit passer par la défense du droit de chaque fille à disposer de son corps.
On estime que 4 millions de filles risquent de subir des mutilations génitales chaque année. L’objectif est de ramener ce nombre à zéro d’ici 2030. C’est un défi majeur, et c’est pour cela que nous devons nous unir, récolter des fonds et agir.