Bulletin d’information du PAM Djibouti

OBOCK

Le 26 novembre, et pour la première fois dans un camp de réfugiés à Djibouti, le PAM a fourni une aide alimentaire à 1 200 réfugiés exclusivement via des transferts en espèces à travers des cartes SCOPE au camp de Markazi, en collaboration avec le HCR. Avant que cette nouvelle modalité ne soit mise en place, le PAM fournissait aux réfugiés une combinaison d'argent et de nourriture. En leur fournissant 100% d’argent liquide, les réfugiés bénéficient d'une certaine flexibilité dans l'achat de denrées alimentaires. Le suivi initial montre que les réfugiés sont très satisfaits de cette nouvelle modalité.

Pour l'instant, le PAM travaille avec 4 commerçants sélectionnés à Obock, répondant aux critères du PAM pour vendre des produits alimentaires aux réfugiés. Ce nouveau programme injectera 3 500 000 DJF chaque mois dans l'économie d'Obock. Le PAM recherche de nouveaux partenariats pour compléter la gamme d'assistance fournie aux bénéficiaires avec des articles non alimentaires.

ARTA

Le PAM et le Ministère de l'agriculture ont visité conjointement les différents périmètres agricoles touchés par l'invasion acridienne et les inondations, respectivement en janvier et avril 2020. Dans le cadre du programme d’accès à la nourriture par la création d'actifs du PAM, trois coopératives agricoles ont été sélectionnées pour bénéficier d'une allocation mensuelle: Atar, Damerjog et Grand Douda.

Les bénéficiaires ont basculé en situation d'insécurité alimentaire sévère après ces deux chocs, mais malgré cela, ils ont utilisé les quelques outils dont ils disposaient pour continuer à travailler sur leurs périmètres agricoles et sauver ce qui pouvait l’être pour pouvoir gagner un revenu. La réponse du PAM à l'invasion acridienne a ciblé 1 410 participants et les membres de leur famille, ce qui représentait 7 050 bénéficiaires au total dans les 5 régions de Djibouti.

TADJOURAH

Le PAM a signé un accord avec la coopérative de Girori pour la réhabilitation de 47 jardins endommagés par les inondations en avril 2020. Dans le cadre de la riposte antiacridienne du PAM, le PAM soutient 94 membres des coopératives et leurs familles, pour un total de 470 bénéficiaires, avec une aide alimentaire. En outre, le PAM soutient la réhabilitation des jardins en construisant des clôtures et en réhabilitant 5 bassins pour le stock d’eau. Ce projet est mis en oeuvre en partenariat avec la FAO, qui réhabilitera les puits pour alimenter les bassins.

L'insécurité alimentaire chronique a été exacerbée par les inondations en raison de la perte de récoltes, du pâturage pour l'élevage et de l'expansion de l'invasion acridienne, déclenchée par de fortes pluies. La région la plus touchée a été la région côtière de Tadjourah, avec une perte estimée entre 35 et 50 hectares de terres cultivées (96% du total des terres cultivées) et environ 1 000 hectares de pâturages naturels.

En outre, le PAM a participé à 2 missions sur le terrain en collaboration avec le gouvernement et les agences soeurs des Nations Unies pour identifier des sites potentiels de création de centres de transit dans la région, si les réfugiés éthiopiens traversaient la frontière.

DIKHIL

Dans le cadre de ses activités de résilience, le PAM a organisé des séances de sensibilisation sur les bonnes pratiques concernant la nutrition des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes et allaitantes. Ces sessions se sont déroulées dans les coopératives agricoles de Hanleh, Afkaraba et Mouloud, avec un fort accent sur l’importance de l’allaitement pendant les 6 premiers mois de la vie du bébé. Ces séances ont été fournies à l'aide d'une «boîte à images» pour aider à transmettre des idées et des recommandations de santé aux participants. Le PAM a également rappelé aux futurs parents leurs responsabilités respectives concernant la grossesse et la nutrition. Par exemple, le père est en charge d'amener la future mère à l'hôpital pour faire des tests durant la grossesse ainsi que pour l’accouchement, et la future mère doit s’assurer d’avoir une alimentation équilibrée, par l'incorporation de produits nutritionnels par exemple.

En outre, le PAM lancera une nouvelle activité de distribution urbaine à Dikhil et a commencé à rechercher des détaillants qui souhaiteraient participer à ce projet.

DJIBOUTI

Le programme de formation professionnelle organisé en partenariat avec le ministère de l'Éducation et de la Formation Professionnelle (MENFOP) a repris à la Base Logistique Humanitaire du PAM le 1er novembre 2020. Ce programme, qui a débuté en octobre 2019 au PAM, s'adresse à 800 étudiants par an. Sur ces 800 étudiants, 40 suivent une formation de magasiniers et de conduite des chariots élévateurs, et s’exercent à la base logistique du PAM dans ce cadre.

Les 2 et 3 décembre, le PAM a lancé le «Café de la Logistique». Les premiers invités étaient 2 membres d'AFTRAL (Apprendre et se Former en TRAnsport et Logistique), le leader de la formation en logistique et transport en Europe. Ils ont pu évaluer les compétences acquises par les étudiants au cours de leur formation à la base logistique humanitaire et ont répondu à leurs questions concernant les compétences qu’ils doivent développer pour répondre aux exigences du marché du travail logistique. Le prochain «Café de la Logistique» se tiendra le 6 janvier avec un représentant du groupe Massida.

ALI SABIEH

Début novembre, une formation sur les outils de collecte de données du PAM a été dispensée aux deux nouveaux responsables des centres de santé d’Assamo et de Goubetto. Ces outils de collecte de données sont des formulaires fournis par le PAM pour suivre la distribution d'aliments et de produits nutritionnels aux bénéficiaires via les centres de santé. Ces formulaires sont importants car les données qu’ils saisissent sont ensuite intégrées dans COMET, l’outil de gestion de projet du PAM.

COMET compilent toutes les données sur les projets et les bénéficiaires du PAM, pour permettre au PAM de suivre les progrès et les résultats des activités et de fournir des rapports contenant des données exactes.

La formation a été un succès et les résultats des centres de santé d'Assamo et de Goubetto ont été pris en compte le même mois, ils apparaîssent donc déjà dans COMET.