Conférence-débat sur la ‘culture de la paix’ à Djibouti

Placée sous le thème “Cultivons la paix”, la journée internationale de la paix 2024 à Djibouti a été organisée conjointement, sur une initiative de l’UNESCO Djibouti, par le PNUD, l’Agence nationale pour la promotion de la culture (ANPC) et l’institut DERE. Cet événement a servi de plateforme de réflexion collective, rassemblant experts, diplomates, jeunes et acteurs culturels pour débattre des enjeux actuels et des solutions durables à mettre en œuvre pour renforcer la paix.

Une cérémonie inspirante pour une paix durable

La cérémonie d’ouverture, qui s’est tenue à l’auditorium de la Bibliothèque Nationale, a débuté par une allocution du Coordonnateur des Nations Unies à Djibouti, José Barahona, qui a souligné : « La culture de la Paix à Djibouti est un exemple à suivre, et les jeunes doivent continuer à promouvoir cette stabilité au-delà des frontières nationales ». 

Mme Emma N’Gouan-Anoh, représentante résidente du PNUD, a pour sa part rappelé l’importance de la tolérance, de l’entraide et de la coexistence pacifique pour promouvoir le développement des peuples. « La paix, au-delà de ce mot est donc aussi un comportement à avoir, un respect envers les autres ».

Mme Idyl Moussa Iye, cheffe du bureau de l’UNESCO à Djibouti, a quant à elle mis en avant l’approche du programme « Culture de la Paix » de l’UNESCO, en déclarant : « La paix est un processus continu qui repose sur la justice, l’équité et l’inclusion. Il est essentiel de puiser dans nos traditions et cultures pour en extraire les valeurs qui nourrissent le vivre-ensemble ».

Un panel de discussion riche : Ppix, jeunesse, diplomatie et dialogue interculturel

La conférence s’est poursuivie avec un panel de discussion inspirant, mettant en lumière divers aspects de la paix et des contributions essentielles des jeunes et des femmes :

1. Le rôle des jeunes dans la paix : L’Ambassadeur Mohamed Idriss a souligné que « le maintien de la paix passe par la jeunesse », rappelant l’initiative de l’Union Africaine d’établir un poste d’envoyé spécial pour la jeunesse. 
2. Dialogue interculturel comme outil de paix : L’Ambassadeur Ahmed Araita a pour sa part évoqué l’importance du dialogue pour comprendre et écouter l’autre, citant les traditions japonaises comme exemple. M. Ilmi Awaleh a mis en avant les mécanismes traditionnels de résolution des conflits à Djibouti, notamment le dialogue sous l’arbre à palabres, une pratique ancestrale de réconciliation au sein des communautés. Mme Aïcha Robleh a alerté sur les dangers du silence face aux conflits, affirmant : « Il ne faut pas que le silence s’installe. C’est lui qui déclenche le feu de la guerre », exhortant ainsi à un dialogue permanent pour prévenir les violences.

Contribution des femmes dans les processus de paix : Dr. Zorah Mohamed, experte en relations internationales, a insisté sur le rôle crucial des femmes dans les négociations de paix : « Les femmes, avec leur sensibilité culturelle, facilitent la résolution non violente des conflits », rappelant l’importance de leur inclusion dans les processus de paix à tous les niveaux.

Conclusion : Djibouti, un modèle de stabilité et d'engagement pour la paix

La Journée internationale de la paix 2024 a mis en lumière l’engagement de Djibouti pour la Culture de la paix, une valeur au cœur de la mission de l’UNESCO. L’approche de l’UNESCO se distingue par la promotion de la paix non seulement comme absence de conflit, mais comme un processus continu reposant sur des principes de justice, d’équité et d’inclusion. À travers cette journée, les débats ont démontré que la paix doit être cultivée à travers l’éducation, la valorisation des traditions locales, et le dialogue interculturel.

En collaborant avec des partenaires tels que l’ANPC, et l’institut DERE, l’UNESCO et le PNUD ont réaffirmé leur vision d’une paix construite sur la diversité culturelle, le dialogue et la compréhension mutuelle. Ces éléments, essentiels pour bâtir une société inclusive et résiliente, sont également des outils puissants pour prévenir les conflits et renforcer la cohésion sociale.

En célébrant cette journée, Djibouti s’affirme non seulement comme un havre de paix dans la région, mais aussi comme un catalyseur d’initiatives pour promouvoir une "Culture de la paix" à l’échelle locale, régionale et internationale. L’UNESCO et le PNUD continueront d’accompagner ce processus, en soutenant l’éducation à la paix et en valorisant les ressources culturelles pour faire de la paix une réalité tangible, vécue par tous.