Celebration de la Journée Mondiale du Réfugié 2024 au Palais du Peuple
« Solidarité avec les Réfugiés – Pour un monde qui accueille les réfugiés »
Placée sous le thème : « Solidarité avec les Réfugiés – Pour un monde qui accueille les réfugiés », la célébration de la journée mondiale s’est tenue ce jeudi 20 juin 2024, à Djibouti ville. C’est dans une ambiance marquée par des témoignages vibrants et d’engagement constant envers les réfugiés, que la cérémonie commémorative de la journée mondiale du réfugié s’est déroulée au Palais du Peuple.
L’événement, qui était placé sous le haut patronage du Ministre de l’Intérieur, a vu la participation du colonel Yahya Mohamed Magareh, conseiller technique et représentant du Ministre de l’Intérieur, du Représentant du HCR à Djibouti, M. Yohondamkoul Sakor, du Secrétaire Exécutif par intérim de l’Office National d’Assistance aux Réfugiés et Sinistrés [ONARS], M. Mohamed Ali Kamil, de la Directrice de la Division Santé et Développement Sociale de l’IGAD, Mme Fathia Alwan, du Coordinateur Résident du Système des Nations Unies à Djibouti, M. José Barahona, de la Directrice Générale par Intérim de l’Agence Nationale des Personnes Handicapées (ANPH), Mme Choukri Hachi, des hauts responsables d’organisations internationales et régionales, des ambassadeurs, des représentants de partenaires du HCR ainsi que des représentants des différentes communautés réfugiées et hôte.
Outre le thème central, le sous-thème « Vers une inclusion des réfugiés vivant avec un handicap dans le système national » a été adopté cette année, visant l’intégration des réfugiés handicapés dans le système national. L’ANPH, en étroite collaboration avec le HCR a entamé l’enrôlement de 590 personnes réfugiées vivant avec un handicap dans la base de données nationale ce mois de juin 2024. Ces personnes bénéficieront d’une carte Mobilité-Inclusion, qui leur donnera accès aux service de base au même titre que les nationaux.
La journée a été marquée par une série de discours solennels réaffirmant l’engagement de la République de Djibouti envers la communauté réfugiée, afin d’assurer un avenir meilleur et chargé d’espoir pour les milliers de réfugiés résidant dans son territoire.
En premier lieu, celui du ministre de l’Intérieur, S.E. M. Saïd Nouh Hassan lu par son conseiller technique, le colonel Yahya Mohamed Magareh qui a d’abord souligné que « Djibouti est déterminée à continuer d’œuvrer pour un monde où chaque réfugié est accueilli avec dignité et respect ». « La République de Djibouti héberge à ce jour sur son territoire 31 528 réfugiés et Demandeurs d’Asile » a-t-il ajouté, lançant par la suite un appel de solidarité aux bailleurs de fonds et à la communauté internationale. « Nous devons redoubler d’efforts pour garantir que chaque réfugié puisse vivre dans la dignité et surtout veiller aux besoins spécifiques des réfugiés en situation de handicap » a-t-il souligné.
Le Représentant du Haut-Commissariat des Nations-Unis pour les Réfugiés [UNHCR] à Djibouti, Yohondamkoul Sakor, a déclaré que le thème de l’année est axé sur la solidarité les réfugiés et les solutions qui peuvent leur être proposées. Après une définition détaillée des deux concepts, il a souligné que la solidarité envers les réfugiés est cruciale que jamais face à l’augmentation record des personnes déplacées de force et aux conflits mondiaux persistants. Il a également rappelé que «Djibouti est un exemple de solidarité avec les réfugiés car ils sont 31 528 à vivre en symbiose avec les communautés hôtes et sont intégrés dans divers aspects de la vie du pays ». Les réfugiés aspirent à ce qu’on leur donne leur chance, pas à l’assistanat. Nombre d’entre eux ont des compétences, des qualifications et des idées innovantes. Lorsqu’on leur en donne la possibilité, ils apportent une réelle contribution à la communauté et à l’économie du pays d’accueil » a-t-il ajouté.
Dans son mot, la Directrice de la Division de la Santé et du Développement Social, Mme. Fathia Alwan, a exprimé sa joie de prendre part à la célébration de la journée mondiale du réfugié, soulignant que la région abrite plus de 23 millions de personnes déplacées, dont 5 millions de réfugiés.
« Malgré une diminution des fonds alloués au développement et à l’aide humanitaire » les États membres de l’IGAD ont adopté selon la responsable de l’organisation qui regroupe les pays de la région, « une approche régionale pour des solutions durables suite au sommet de mars 2017, en se concentrant sur l’intégration locale et la coopération régionale». La Plateforme de soutien de l’IGAD a permis « des avancées notables, notamment l’inclusion des réfugiés dans les systèmes éducatifs nationaux et la formation de 755 enseignants » a-t-elle précisé. Mme. Alwan a réaffirmé l’engagement continu de l’IGAD en faveur des réfugiés et des déplacés dans la région.
Des propos similaires ont été prononcés par le coordinateur du système des Nations Unies à Djibouti, M. José Barahona, du Secrétaire Exécutif par intérim de l’ONARS, Mohamed Ali Kamil et de la Directrice Générale par intérim de l’ANPH, Mme. Choukri Hachi. Tous ont plaidé envers l’importance de la solidarité internationale et de la coopération pour garantir la protection et le bien-être des réfugiés.
Le leader communautaire des réfugiés a souligné à son tour, l’importance de la solidarité envers les réfugiés ainsi que la nécessité des solutions adéquates à leurs problèmes.
En honneur du sous-thème de cette année, la parole a été donnée à deux réfugiées vivant avec un handicap et qui sont venues témoigner de leurs expériences en qualité de réfugiées mais aussi de handicapées, et surtout comment elles font pour surmonter quotidiennement les défis liés à leur condition. Il s’agit de Mme. Someya Ahmed Ali Zeid, réfugiée yéménite vivant à Djibouti depuis 2015, et de Mme. Khadiga Mohamed Moktar, réfugiée éthiopienne, vivant à Djibouti depuis 2009. Ces dernières sont parmi les 31,528 réfugiés et demandeurs d’asile vivant en République Djibouti ayant fui les guerres dans les pays limitrophes à savoir l’Ethiopie, la Somalie, l’Erythrée et le Yémen.
Des stands exposant les savoir-faire des réfugiés ainsi que des prestations des danses folkloriques de leur pays d’origine ont enchanté les participants et offert l’opportunité d’apercevoir leurs réalités, l’authenticité de leurs récits et leur force résiliente et pleine d’espoir.