Cérémonie de remise de certificats aux participantes des formations aux métiers portuaires et de la logistique dans le cadre du projet FEMFI
Autonomisation des femmes et des filles
Le 3 mars 2024, 32 jeunes femmes djiboutiennes se sont vu remettre des certificats à la suite des formations qu’elles ont suivi aux métiers de déclarante en douanes, préparatrice de commande en entrepôt et conduite d’engins de manutention portuaire.
Ces formations ont été menées dans le cadre du projet d'autonomisation des femmes et des filles (FEMFI) financé par l'Union Européenne, en partenariat avec le ministère de la Femme et de la Famille, et mis en œuvre par le PNUD. C’est le Centre de Ressources et de Compétences (CRC) dédié aux métiers portuaires, du Transport et de la Logistique qui avait la charge d’administrer les formations aux bénéficiaires du projet.
L’industrie portuaire et logistique, et les activités reliées, représentent le cœur de l’économie du pays, faisant des ports de Djibouti un modèle de performance. C’est un secteur en perpétuel croissance et dont les besoins, notamment en termes de main d’œuvre qualifiée, ne cessent de croitre à mesure que les activités progressent et se multiplient.
Parallèlement à l’existence de ce secteur économique dynamique, subsiste la problématique du taux de chômage élevé dans le pays et qui touche plus particulièrement les jeunes et les femmes. Avec ce projet de formation destinés aux jeunes femmes, le projet FEMFI a pour objectif d’influencer positivement le taux d’emploi chez les jeunes femmes en leur ouvrant de nouveaux débouchés professionnels dans un secteur en pleine expansion et demandeur de main d’œuvre.
« Compte tenu du contexte économique de Djibouti et des opportunités d’emploi que peuvent offrir les activités portuaires et de la logistique, il nous a paru logique, à nous et à l’ensemble des partenaires du projet, que ce plan de formation intègre ce secteur afin de répondre aux besoins des entreprises locales et surtout d’ouvrir de nouvelles voies d’épanouissement pour les jeunes djiboutiennes, en les initiant à des emplois “traditionnellement vus comme masculins » a expliqué Emma Ngouan-Anoh, Représentante Résidente du PNUD à Djibouti.
Ces jeunes femmes, en suivant ces formations, bousculent les normes sociales de genre en lien avec le marché du travail et de l’emploi. Favoriser l’insertion économique et professionnelle de ces jeunes femmes dans des secteurs majoritairement, voir exclusivement, dominés par des hommes, permet de faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes à Djibouti.
Les jeunes diplômées sont bien conscientes qu’elles sont pionnières dans leur secteur. Dès le début de leur formation, elles ont eu à faire face aux hésitations de leur entourage sur leur choix.
Rahma, jeune diplômée dans la conduite de chariot porte-conteneur nous a partagé qu’elle a eu « (…) droit à quelques remarques. Certains membres de ma famille m'ont fait part de leurs inquiétudes tandis que d'autres ont littéralement désapprouvé l'idée de faire cette formation ». Loin de se laisser décourager par les commentaires de son entourage, Rahma a été encore plus confortée dans son choix. Pour elle, « travailler dans un secteur, où l'apport de la gent féminine est faible pour ne pas dire inexistant, a toujours été un rêve et un défi à la fois ».
Avec ses nouvelles compétences, Rahma souhaite montrer à la société djiboutienne que les femmes peuvent s’épanouir professionnellement dans tous les secteurs et qu’elles ont la force mentale et physique exigée par les emplois qu’elles convoitent.
Dans 10 ans, Rahma se voit exceller dans son rôle, relever de nombreux défis et diriger une équipe entièrement féminine continuant ainsi de prôner son engagement pour l’égalité entre les sexes.
Bravo à chacune d’entre elles!