Il a été enrôlé depuis le mois de juin dans le cadre de la campagne de sensibilisation à la vaccination contre la COViD-19, comme plusieurs dizaines de jeunes mobilisateurs sociaux.
Dans un contexte épidémiologique mondiale marqué par une forte circulation du virus de la Covid-19 au début de l’année 2020, le gouvernement de Djibouti a mis en place des dispositifs de gestions et de ripostes contre cette pandémie. En décembre 2021, une vingtaine de jeunes mobilisateurs sociaux ont été formés lors d’un atelier de cocréation pour pouvoir disséminer les messages clés à partager à la population ciblée par cette campagne de vaccination.
En mars 2022 le ministère de la santé, avec l’appui technique et financier de l’UNICEF et le soutien de Gavi et de l’OMS, a formé plusieurs dizaines de jeunes mobilisateurs sociaux à la sensibilisation pour la vaccination contre la COViD-19.
Ayanleh Mohamed a rejoint la campagne de sensibilisation à la vaccination contre la COViD-19 en juin dernier. Il raconte :
« J’ai commencé à m’intéresser à cette campagne lors d’échanges avec l’un de mes amis qui fais parti des jeunes mobilisateurs sociaux présents sur le terrain. Il a commencé à m’expliquer à quel point le succès d’une campagne de vaccination de masse repose sur la mobilisation sur le terrain des jeunes. Ça m’a intrigué. J’ai voulu ressentir le même sentiment que mon ami, je voulais être fier de moi ! »
A la suite à cet échange avec son ami, Ayanleh intègre l’équipe de jeunes mobilisateurs sociaux et bénéficie de plusieurs formations. Il commente les différentes étapes qu’il a dû franchir durant ces cinq mois :
« Il y a énormément de choses qui ont changés depuis que je fais partis de cette campagne. Dans ma faculté, nous sommes une vingtaine de jeunes à être impliqués sur le terrain. Nous avons eu la chance d’avoir bénéficié d’un aménagement des cours : nous somme sur le terrain tous les jours de 8h à 12h. La faculté de Balbala a fait en sorte de nous aménager des cours du soir pour qu’on puisse n’en rater aucun.
J’avoue qu’en sensibilisant, j’ai l’impression de mieux me connaitre. Je suis quelqu’un de réservé de nature. Mais le fait d’avoir à échanger régulièrement avec mes compatriotes dans les différents quartiers de la capitale m’aide à m’ouvrir et à mieux communiquer avec mon entourage.»
Ayanleh a également développer un esprit de camaraderie en travaillant avec tout les autres jeunes mobilisateurs sociaux. Il poursuit : « Nous avons tous le même objectif : faire en sorte que le plus grand nombre de la population soit protégé contre les formes graves de la COViD-19. Et pour cela, il faut se faire vacciner. Ce travail éveil ma conscience sur l’importance de la vaccination. »
Le Gouvernement du Japon apporte un soutien considérable aux efforts déployés par le ministère de la Santé avec l’appui de l’UNICEF en faveur de la santé. En appuyant l’acquisition des équipements de chaîne du froid, principalement des réfrigérateurs et des congélateurs une excellent conservation de ces vaccins est garantie, c’est une contribution importante pour vacciner le plus de personnes dans les meilleures conditions.
Malgré tout, Ayanleh estime que toutes les réactions n’ont pas été positives : « Il m’est déjà arrivé de faire face a une réaction réfractaire concernant la vaccination. Une dame m’a paru plutôt virulente. Heureusement que l’on a été formé. Grâce à ça j’ai pu garder mon sang froid et lui expliquer que c’est dans son intérêt de se protéger contre les formes graves. Et qu’il n’y a aucune obligation. Chaque personne qui accepte de se faire vacciner le fait de son plein gré. »
Il termine en ajoutant qu’il continuerait volontiers de participer à d’autres campagnes de sensibilisations, quelque que soit la thématique puisqu’il a grandement apprécié le fait de se rendre utile :
« Être un jeune mobilisateur social est une expérience plus qu’enrichissante. J’ai complété mes connaissances concernant le travail de l’UNICEF et des autres partenaires. Si cela n’entérine pas la poursuite de mes études, j’aimerai vraiment poursuivre ce travail de sensibilisation pour d’autres programmes de l’UNICEF. On n’a jamais fini d’apprendre ! ».