L’allégement de la corvée d’eau pour les femmes en milieu rural : Une nécessité à Bondara
Zahra Ismail a 51 ans et vit à Bondara, une ville située à 10 kilomètres au sud de la ville de Dikhil, près de la frontière éthiopienne.
Zahra a 10 enfants ; certains d’entre eux vivent à Djibouti-ville, tandis que ses cinq plus jeunes enfants vivent avec elle dans leur village d’origine. Abdi est le plus jeune, il a 8 ans. Elle nous raconte les difficultés que les habitants du village ont rencontrés depuis 2007, date à laquelle la distribution d’eau courante s’est arrêtée.
Depuis mai 2022, le village s’est doté de deux bornes fontaines à la suite des travaux de réhabilitation de l’adduction d’eau communautaire et à la création d’un réseau de distribution réalisée en partenariat avec la Direction de l’Hydraulique Rurale (DHR) du Ministère de l’Agriculture et de l’Eau, des travaux réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du programme "EU-IGAD #COVID19 Response", financé par l’Union Européenne géré par l'UNOPS, coordonné par l'IGAD et mis en œuvre par la GIZ, l'OIM, le TMEA, l'UNICEF et l'UNOPS et qui vise à renforcer la réponse du gouvernement de Djibouti aux effets de la pandémie de COVID-19 en matière d’approvisionnement en eau potable. Le programme atténue l'impact sanitaire et socio-économique de la pandémie de COVID-19 sur la région de l'IGAD par des actions coordonnées et globales dans 39 sites transfrontaliers de 7 pays.
L’eau est au centre des activités de la journée dans le village de Bondara. La durée de l’approvisionnement en eau varie en fonction de la distance à parcourir pour se rendre au point d’eau qui est un puit traditionnel non protégé, creusé directement dans le lit de l’oued pour puiser de l’eau d’une qualité incertaine. Ainsi, dans certaines conditions extrêmes, la corvée de l’eau peut occuper les femmes une bonne partie de la journée.