L’équipe du COAM, un groupe solidaire face à l’adversité !

Il était environ 11h28, quand les premières fumées, s’échappant de l’entrepôt de vivres et du bureau avoisinant à ce dernier, ont été aperçues par les membres du personnel du COAM.

Une fois l’alerte lancée, les collègues du centre se sont immédiatement mobilisés pour tenter de maîtriser l'incendie et empêcher sa propagation.

Les autorités locales ont été contactées et une course contre la montre a débuté afin de venir à bout de l’incendie.

 Les membres du personnel du COAM et les migrants présents dans le centre sont intervenus immédiatement afin de retirer les bouteilles de gaz et évacuer les personnes les plus vulnérables résidents dans le centre.

Équipés des masques, les premiers intervenants ont également utilisé des seaux remplis de sable afin d’éteindre les flammes. Les véhicules et tout carburant ont été déplacés hors de portée de la zone d'incendie.

« Au milieu de l'incendie, les membres du personnel du COAM se sont distingués par leur bravoure et leur engagement. Ils ont formé une chaîne humaine, rassemblant des seaux de sable et des seaux d’eau à jeter sur les flammes. Ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour contenir les flammes jusqu'à l'arrivée des secours » a déclaré Marie Hudault, coordinatrice du programme de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la Protection et la Réintégration des Migrants dans la Corne de l’Afrique.

Ces gestes de premiers secours ont permis de contenir le feu pendant 35 minutes jusqu’à l’arrivée du camion-citerne et des pompiers.

Assy Mwange, responsable du COAM, se souvient de « l'élan de solidarité de tous ses collègues qui se sont mobilisés avec courage et abnégation pour ralentir les flammes en attendant l'arrivée des pompiers et du camion-citerne » Elle décrit minutieusement l'organisation qui s'est mise en place en citant « un groupe s'est attaqué au feu et pendant que les autres se démenaient pour évacuer tout ce qui pouvait alimenter le feu comme les bouteilles de gaz, les véhicules, arrêter le générateur, et un autre groupe était chargé d'évacuer les bénéficiaires hors du centre pour les mettre à l'abri du danger. Un acte de bravoure qui a permis de limiter considérablement les dégâts. L'incendie n’a causé aucune perte de vie humaine ou de brûlures. »

Le feu a été maitrisé aux alentours de 12h35. L’incendie qui a provoqué des dommages matériels important a été provoqué par un court-circuit.

Assy Mwange a conclu avec soulagement « juste après le danger, le personnel a réalisé l'ampleur des efforts avec un sentiment de satisfaction pour les vies sauvées et de ce que seraient les dégâts sans ces efforts »

Au lendemain de l’incendie, une équipe du bureau de l’OIM à Djibouti a été dépêchée sur le terrain afin de dresser un premier état de lieu. Malgré cet événement, le COAM est resté opérationnel et a continué à aider les migrants.

Le COAM d'Obock a été mis en place en 2011 et dispose de 34 membres du personnel (dont un manager, un médecin, trois infirmières, un assistant de gestion de l'information et un groupe dédié à la gestion quotidienne du centre) formés pour fournir une assistance directe, notamment de la nourriture, un abri, des articles non alimentaires (NFI), des informations, des soins psychosociaux et médicaux, aux migrants les plus vulnérables.

Entre 2019 et 2021, 8 794 migrants ont été accueillis dans ce centre et ont bénéficié de l'assistance de l'OIM. De juillet 2020 à février 2022, les activités de la patrouille mobile d’Obock ont permis d’assister un total de 11 405 migrants vulnérables en leur fournissant de l'eau et de la nourriture ainsi qu'une aide médicale d'urgence.

En collaboration avec les gouvernements et les partenaires humanitaires, l'OIM continue de relever l’ensemble des défis auxquels sont confrontés les migrants dans le pays.