Réductions des disparités de genre à travers l’autonomisation des Femmes et des jeunes filles
Réduction de la disparité de genre à travers le soutien à la mise en œuvre du programme national en matière d’intégration du genre.
Face aux obstacles majeurs lies à la promotion des droits des femmes et de l’égalité femmes-hommes, notamment la méconnaissance des femmes de leurs droits fondamentaux, la pauvreté ainsi que les traditions et les stéréotypes liés au rôle de la femme dans la société, l’Union européenne a initié le projet «Consolidation de l’Autonomisation de la Femme et des jeunes filles » mis en œuvre par le PNUD et l’UNFPA sous la coordination du ministère de la femme et de la famille.
Ce projet, financé par l’Union Européenne, a pour objectif la réduction de la disparité de genre à travers le soutien à la mise en œuvre du programme national du Ministère de la Femme et de la Famille en matière d’intégration du genre. Il vise à consolider l’autonomisation des femmes et des filles djiboutiennes et à leur assurer des ressources suffisantes, un meilleur accès aux services de base et une amélioration de leur condition de vie sur tous les plans.
Les bénéficiaires sont les femmes et les filles djiboutiennes issues de ménages précaires, en particulier celles vivant dans les 5 régions de l’intérieur du pays où le degré d’inégalité et de vulnérabilité est particulièrement élevé.
Les femmes apportent une contribution énorme à l’économie, que ce soit au sein des entreprises, dans les exploitations agricoles, comme entrepreneuses ou employées, ou par leur travail non rémunéré à la maison, où elles s’occupent de leurs familles. Pourtant, elles restent aussi touchées de manière disproportionnée par la pauvreté, la discrimination et l’exploitation. La discrimination basée sur le genre condamne souvent les femmes à des emplois précaires et mal rémunérés et ne permet qu’à une faible minorité d’entre elles d’atteindre des postes élevés. Elle restreint également l’accès des femmes aux actifs économiques tels que les terres et les emprunts.
D’autre part, le niveau d'analphabétisme est très élevé pour femmes de plus de 15 ans dans le milieu rural et périurbain, l’émancipation des femmes, leur autonomisation et leur développement social ne pourrait être favorisé sans une alphabétisation spécifiquement développée et dédiée aux femmes et aux filles qui n’ont pas la possibilité d’accéder à l’école publique.
Face aux défis auxquels les femmes et les filles sont confrontées. le projet prévoit un programme national d’alphabétisation, des formations et un appui visant l’autonomisation économique des femmes.
Dans une allocution prononcée à l’occasion du lancement de ce projet, la ministre de la Femme et de la Famille, Mme Moumina Houmed Hassan a rappelé que ce projet permettra à plus de femmes et des filles, souvent exclues du système financier classique, de créer des activités génératrices de revenus pour améliorer leurs quotidiens et celui de leurs familles. Il contribuera aussi à renforcer les capacités des coopératives solidaires des femmes en finançant des projets de développement locaux.
De son côté l’ambassadeur de l’Union européenne à Djibouti M. Aidan O’Hara a évoqué que l’’égalité des genres est un facteur incontournable qui mène au progrès, à plus de bien-être, de croissance économique, de prospérité partagée, de bonne gouvernance, de paix et de sécurité. Toutes et tous, dans leurs diversités, doivent pouvoir être libres de choisir leur vie, prospérer socialement et économiquement, participer et prendre le leadership sans discrimination.
Pour la représentante résidente du PNUD, la question de l’égalité des genres est la condition nécessaire pour atteindre un développement durable. Elle croit fermement au capital des femmes à Djibouti et est particulièrement heureux de joindre les efforts du PNUD à ceux du ministère de la femme et de la famille, des agences sœurs des Nations Unies et de l’Union européenne pour donner à cette partie fondamentale de la population les moyens d’agir».